Irak : une frappe de drone turque tue deux hauts officiers irakiens

Irak – Les responsables affirment que la frappe de mardi visait une réunion entre les responsables des frontières irakiennes et les militants kurdes.

Un drone turc a frappé un véhicule militaire au nord d’Erbil, tuant deux commandants de bataillon de garde-frontières irakiens et leur chauffeur, a annoncé mardi l’armée irakienne.

Selon le média kurde Rudaw, la grève dans la région de Bradost, dans le nord de l’Irak, visait une réunion entre des responsables des frontières et des combattants avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qu’Ankara considère comme un groupe terroriste. Le maire de Bradost, Ihsan Chelebi, a déclaré à l’Associated Press que les officiers tués mardi avaient créé de nouveaux postes dans la région.

La Turquie a longtemps ciblé les bastions du PKK en Irak voisin, selon elle, utilisés par les militants pour lancer des attaques transfrontalières à l’intérieur de la Turquie. La frappe de mardi semble être la première à tuer les forces régulières irakiennes depuis le début de la dernière campagne militaire de la Turquie en Irak.

L’armée turque a étendu ses opérations en juin, lançant une vague de frappes aériennes contre des militants kurdes dans la patrie yézidie de Sinjar et dans les montagnes de Qandil. Le ministre turc de la Défense a déclaré dimanche que la Turquie avait «neutralisé» 83 militants depuis le 16 juin, un terme indiquant qu’ils avaient été tués, capturés ou remis.

Les médias locaux ont également confirmé la mort de plusieurs civils lors de la dernière campagne anti-PKK de la Turquie. Human Rights Watch a critiqué la Turquie pour ne pas avoir minimisé les risques pour les civils à la suite d’une frappe du 25 juin visant un groupe armé iranien lié au PKK. L’attaque a blessé au moins six civils et endommagé un parc aquatique populaire dans la province kurde de Sulaimaniyah.

Le PKK, que les États-Unis et l’Union européenne qualifient également d’organisation terroriste, a mené une violente insurrection contre l’État turc qui a fait plus de 40 000 morts des deux côtés. La Turquie a élargi ses opérations contre le groupe à la suite de l’assassinat en juillet 2019 d’un diplomate turc à Erbil que les responsables turcs et kurdes irakiens ont imputé au PKK.

En octobre 2019, la Turquie a lancé une opération militaire dans le nord de la Syrie pour éloigner de sa frontière les Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes, dont Ankara considère comme des terroristes liés au PKK.

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