Les israéliens ont transformé les corps des palestiniens en armes de négociation. La Palestinienne Abir Shamaleh et ses enfants ont lavé le corps de son fils Saher, tué lors d’une frappe israélien, ils l’ont pris dans leurs bras une dernière fois, et l’ont ensuite déposé dans sa dernière demeure, ils ont finalement partagé leur chagrin avec leurs amis, leur famille et leurs connaissances.

Ce cheminement tellement habituel en terre de Palestine permet à la communauté, à la famille et aux proches de recommencer à vivre et accepter l’inévitable.

Chaque famille palestinienne sait ce que c’est que d’avoir un martyr au fond de leur cœur.

Mais l’abomination reste pour les familles des martyrs palestiniens, dont Israël détient les corps.

Depuis 1967, des centaines de corps de Palestiniens sont détenus par Israël : certains dans des congélateurs, d’autres dans les «cimetières de numéros». Leurs familles ont bien tenté de les ramener chez eux mais en vain.

Avant qu’Israël nous rende les corps ; elle doit cesser de nous tuer, de prendre notre terre, de déplacer nos familles.

Pensez à toutes ces familles qui doivent d’abord endurer la perte d’un être cher tué par Israël, puis enfin, être dans l’obligation de négocier avec la puissance qui l’a tué pour que son corps vous soit remis.

Leurs martyrs sont précieux, pas seulement à cause de la lutte qu’ils représentent, mais parce qu’ils sont les amis, les voisins, les frères et les sœurs avec lesquels ils ont joué, combattu, aimé ou détesté.

Les Palestiniens se voient refuser la possibilité de mourir dans la paix car quand ils sont tués par les forces israéliennes, on en parle sous une forme passive. Le Palestinien «meurt» », plutôt qu’il est «tué».

Même dans le deuil, les Palestiniens subissent l’oppression et la violence des forces israéliennes qui vont jusqu’à lancer des raids contre les cortèges funéraires des martyrs.

Israël est entrain, petit à petit, de transformer les corps d’êtres humains en atouts pour des négociations, et le deuil en un acte politique criminalisé.

En 2018, la Knesset a d’ailleurs adopté une loi qui autorise Israël à retenir les corps des Palestiniens «jusqu’à ce que les conditions requises soient acceptées pour les dispositions funéraires».

Les corps sont utilisés à des fins politiques bien que cela constitue une violation du droit international humanitaire. Cela témoigne de la volonté d’Israël d’imposer systématiquement une punition collective à la population Palestinienne.

Israël, en Palestine, est dans le contrôle non seulement de la terre, mais aussi des êtres vivants.

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