L’Etat sioniste acculé, peine à normaliser ses relations avec certains pays. Sa politique d’apartheid ignorée sciemment par ses alliés européens et américains ne semble pourtant pas faire l’unanimité ailleurs dans le monde.

Notamment l’Afrique du Sud bien placée pour avoir vécu l’oppression liée à l’apartheid vient d’opposer une fin de non-recevoir à la proposition d’une délégation israélienne souhaitant une rencontre.
L’ANC, le parti majoritaire au parlement sud-africain, farouchement opposé à l’apartheid pour avoir lutté aux côtés de Nelson Mandela, a voté à l’unanimité le 8 août dernier à Cap Town le rejet de la demande israélienne. Pour les députés sud-africains une normalisation avec l’état sioniste remettrait en doute des années de lutte et d’acharnement nécessaires pour se débarrasser du joug de l’oppression.
Le petit-fils de Nelson Mandela, Mandla Mandela n’a pas caché sa satisfaction face à cette courageuse décision, il a déclaré : « Nous applaudissons la décision de notre parlement qui a montré notre soutien indéfectible à la cause palestinienne ».

Durant la période sombre des Afrikaners, le régime sioniste avait soutenu l’apartheid en Afrique du sud, une raison qui devrait inciter les autres membres du gouvernement sud-africain à cesser aujourd’hui toute collaboration avec l’état sioniste ont rappelé Mandla et le syndicat COSATU.
« Ceux qui entretiennent des liens avec Israël aujourd’hui sont du mauvais côté de l’Histoire, et seront jugés par l’Histoire, tout comme Israël dans les années 1980, et comme aujourd’hui avec son apartheid, l’occupation et l’oppression du peuple palestinien » a souligné le syndicat.
L’association des Juifs sud-africains Pour une Palestine Libre, a affiché sa satisfaction suite à la décision du parlement:
« Cela fait plaisir de voir que nous traduisons dans nos actes notre décision de rétrograder nos relations avec Israël, y compris au niveau de notre ambassade à Tel Aviv. Il faut envoyer un message clair à Israël en lui montrant que les relations ne peuvent pas être normales tant que durent l’occupation et la colonisation illégales des terres palestiniennes. Il faut que certains membres de nos gouvernements et certains de nos élus cessent de flirter avec le régime d’apartheid Israélien. Il faut qu’ils respectent la position officielle qui a été prise par l’Afrique du Sud. Ils n’ont pas le droit de trahir la solidarité avec les Palestiniens ».

Dans les années ’70, un boycott à l’échelle internationale a été mis en place contre le régime d’apartheid sud-africain avec les Etats-Unis en tête qui rompent leurs relations diplomatiques avec le pays. La résistance de la population noire s’organise et la première puissance économique et militaire du continent, ploie désormais sous le poids des embargos économique, sportif et culturel. L’Afrique du sud est exclue de la communauté internationale jusqu’à la chute du régime d’apartheid.
Le boycott, l’arme ultime qui a réussi à libérer la population noire du joug des Afrikaners blancs. Les associations de droits de l’homme sud-africaines, dont BDS Afrique du Sud en sont conscientes : « les bénéficiaires des campagnes de boycott et de sanctions, qui ont grandement contribué à se débarrasser du régime d’apartheid sud-africain. C’est au tour des Palestiniens de bénéficier de telles campagne pour parvenir à la justice et à la liberté ».

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