Jean Messiha, délégué aux études et à l’argumentaire du Rassemblement national, s’apprête à en claquer la porte comme le rapporte l’hebdomadaire l’Obs en raison notamment de divergences de fond et de désaccord idéologique sur la question de l’Islam en France.

Jean Messiha, qui était délégué « études et argumentaires » du RN, quitte le parti qui l’a révélé, qui lui a permis de passer de l’ombre à la lumière des projecteurs de CNews et d’Hanouna dont il était régulièrement l’invité.

Plus royaliste que le roi

Dans un entretien exclusif pour le journal d’extrême-droite Valeurs Actuelles, Jean Messiha explique que Marine Le Pen lui « a reproché d’avoir dit que Samuel Paty avait été décapité par un musulman en colère. Apparemment il eut fallu que je disse que c’était un islamiste. De fait, je ne veux plus utiliser ce terme car c’est une façon trop commode de dissocier l’islam de sa frange radicale. On ne le fait d’ailleurs pour aucune autre religion (…) »

« Elle a également cru bon d’expliquer mes positions sur l’islam en France par mes origines à la fois égyptienne et copte alors que c’est en tant que Français républicain, inquiet de la place croissante que prend l’islam dans notre société, que je me suis exprimé ainsi. »

Des sorties de Jean Messiha qui ont contraint Marine le Pen, aux lendemains des attentats de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice ces dernières semaines, à se justifier. « Je ne crois pas qu’il y ait une religion qui soit incompatible avec la République, a ainsi soutenu Marine Le Pen le 25 octobre dernier sur le plateau du Grand Jury. C’est son avis, ce n’est ni le mien ni celui du Rassemblement national. Jean est un Égyptien copte, peut-être a-t-il sur ce sujet une sensibilité exacerbée. »

Un désaccord qui pousse certains cadres du RN à ajouter Jean Messiha dans la longue liste des sacrifiés sur l’autel de la « dédiabolisation » du parti.

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