A Wissous, dans l’Essonne. Des femmes portant le hijab se sont vu refuser l’accès à la plage artificielle de la ville.
En effet, le maire UMP de Wissous (91), Richard Trinquier, a mis en place un règlement intérieur interdisant l’accès à la plage éphémère aux femmes voilées, nous apprend le site d’Europe 1.

Une mère de famille est entrée dans l’espace Wissous Plage avec ses enfants et sa sœur ; et c’est en prenant place qu’elle est allée présenter son pass à l’accueil. Le maire s’est alors empressé d’intercepter toute la famille, en leur demandant de quitter les lieux : « soit vous enlevez votre voile, soit vous sortez » .

« Ces dames que l’on a refusées étaient habillées normalement. La seule chose, c’est qu’elle portait un hijab, un voile qui couvrait leurs cheveux et leurs oreilles, sans recouvrir leurs visages », explique Patrick Kitnais, directeur du cabinet du maire, joint par Europe 1.
Cependant, l’article 8 du règlement intérieur de cette plage ephémere interdit l’accès à toute personne qui arborerait “ un signe religieux distinctif ”. « Il se trouve que le maire était sur place, et il a donc refusé l’accès à ces personnes », poursuit Patrick Kitnais.

Le maire a osé parlé d’une application de « la loi de la République et de la laïcité », s’appuyant sur la loi de 2004 (encadrant le port de signes religieux), ignorant ainsi que cette loi de 2004 ne concerne que “ les écoles, les collèges et les lycées publics ”. En effet, la plage artificielle de Wissous est un “ établissement recevant du public.

« Venant de Monsieur Trinquier, cet acte islamophobe n’est pas étonnant, » affirme Régis Roy-Chevalier, maire PS sortant et conseiller municipal. « Nous sommes dans la continuité des idées qu’il partage avec le Front national. »

Comme on peut le voir sur l’extrait du règlement ci-dessous, les femmes voilées sont placées au même niveau que les ivrognes et les animaux.

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Richard Trinquier, s’est déjà fait remarquer dans le passé suite à sa décision d’armer les policiers municipaux. Il s’est par ailleurs octroyé lui-même le droit de porter une arme.

Le CCIF qui a été contacté pour la suite des événements est actuellement sur l’affaire, tout comme de nombreuses autres associations et médias.

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