Dans « Les leçons du pouvoir », François Hollande raconte le récit des événements marquants de son quinquennat et ses rencontres avec les différents chefs d’Etats. On y trouve des anecdotes croustillantes sur Barack Obama, Angela Merkel ou encore Vladimir Poutine.

Au cours de mon mandat, j’ai rencontré la plupart des dirigeants de la planète et sondé leur personnalité. Le plus difficile fut à coup sûr Vladimir Poutine. C’est un homme tout en muscle et en mystère, aussi chaleureux et attentif qu’il peut être glacial et brutal, opposant toujours à son interlocuteur ce regard bleu qui lui sert tantôt à séduire, tantôt à inquiéter, expansif dans ses éclats de rire et cynique dans ses raisonnements, prononçant d’une voix placide les mots les plus acides.

François Hollande s’était rendu en Russie pour un déplacement officiel. Le dossier syrien est abordé lors d’un déjeuner au Kremlin et le président français « ne mâche pas [ses] mots pour dénoncer les excès du régime. [Il] critique l’impasse représentée par le soutien que la Russie lui accorde. »

C’est alors que Vladimir Poutine « se lance dans une critique véhémente de l’indolence supposée des Occidentaux envers l’islamisme ». Le président russe critique alors la mollesse de la réaction de la France envers « l’islamisme ».

Mais enfin, dit-il alors au président, vous avez déjà vécu tout cela, vous les Français. La guerre d’Algérie ne vous a-t-elle pas servi de leçon ?

Hollande lui « rétorque sur le même ton que cette guerre était d’abord une guerre d’indépendance, qu’elle n’avait rien de religieux et que nous étions alors une puissance coloniale en butte à une insurrection nationale. »

[Poutine] sourit d’un air sceptique, conscient d’être allé trop loin en voulant justifier sa politique envers les Tchétchènes ou d’autres minorités.

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