La gorge qui gratte, le nez qui coule, la tête qui pèse une tonne… sans aucun, doute, c’est le rhume.

Votre premier réflexe ? Prendre un médicament contre le rhume, genre Actifed ou Dolirhume, pour arrêter les symptômes.

Pas une si bonne idée que ça si l’on en croit l’enquête réalisée par«60 millions de consommateurs».

D’après les conclusions du magazine, 45% des médicaments en automédication présentent un «mauvais rapport efficacité/tolérance», et c’est plus particulièrement le cas des médicaments destinés à soigner le rhume.

Heureusement il existe des alternatives naturelles permettant de traiter les symptômes.

Le docteur Philippe Sopena était l’invité de Jean-Marc Morandini sur CNews.

Ce médecin généraliste est revenu sur la recommandation de l’agence du médicament (ANSM) de «sécuriser l’utilisation des vasoconstricteurs», très utilisés pour traiter les symptômes liés au rhume et dont certains sont accessibles sans ordonnance.

Ce qui est étonnant dans cette affaire c’est que l’Agence du médicament le découvre aujourd’hui. Tout ça est connu depuis 2002.

Il rajoute que :

Ces médicaments peuvent être soit en gouttes, soit en comprimés. Les gouttes, c’est un système qui va à l’endroit et qui ferme le tuyau. Plus vous en prenez, plus vous en avez besoin (…) C’est dangereux localement. Pourquoi irait-on prendre des médicaments par la bouche qui ferment tous les vaisseaux de votre corps s’il s’agit de boucher les vaisseaux de votre nez.

Il culpabilise aussi :

Au début de ma carrière, j’ai prescrit ces médicaments, comme tout le monde. … C’est irresponsable. J’ai découvert récemment qu’il y a un certain nombre de malformations fœtales qui sont liées au fait que ça ferme les vaisseaux du nez, mais aussi les vaisseaux au niveau du placenta. Il y a un risque réel connu depuis 2004.

Philippe Sopena souhaite que l’on interdise ces médicaments :


Pourquoi c’est en vente libre ? Parce que la Sécurité Sociale en avait marre de payer, donc elle a dé-remboursé. L’industrie était très contente parce qu’elle pouvait fixer ses prix.

Jean-Marc Morandini le reprend :

Vous nous dites qu’on fait prendre des risques aux patients pour des problèmes d’argent ?

La réponse fuse :

Évidement. Je ne dis pas juste pour, mais en tous les cas, pour. La réalité c’est que nous savons que ce médicaments est capable de donner chez la femme enceinte des malformations et peut causer un certain nombre d’accidents vasculaires, y compris de morts par infarctus.

Sa conclusion est la suivante :

Il y a eu un petit progrès : on fait beaucoup moins de pub à la télé pour ces médicaments. On a arrêté, mais ce n’est pas suffisant. Ces médicaments devraient être interdits et retirés du marché. Leur balance bénéfice/risque est gravement négative.

La vidéo :

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