Donald Trump a déclaré que le coronavirus «disparaîtra sans vaccin» et s’attend à 95 000 décès ou plus aux États-Unis, alors que l’attaché de presse de Mike Pence est positif au coronavirus. Sa position sur la non-nécessité de l’utilisation d’un vaccin va l’encontre de l’avis majoritaire des dirigeants mondiaux et de l’OMS.
Les propos du président sur le vaccin, lors d’un événement avec des législateurs républicains, ont clôturé une semaine d’horreur aux États-Unis, au cours de laquelle il a été révélé que le chômage était passé à 14,7%, contre 3,5% en février, 20 millions de personnes ayant perdu leur emploi en avril.
La nouvelle selon laquelle la secrétaire de presse de Mike Pence, Katie Miller, avait Covid-19, ayant récemment testé négatif, a de nouveau mis le danger du virus dans le cercle restreint de la Maison-Blanche. Katie Miller est mariée au conseiller en immigration et rédacteur de discours de la Maison Blanche Stephen Miller. Jeudi, l’un des valets personnels de Trump a été testé positif au virus.
Le président a de nouveau semblé remettre à zéro les attentes concernant le nombre de morts aux États-Unis, affirmant qu’il s’attendait à la mort de 95 000 personnes ou plus. Le bilan actuel s’élève à un peu plus de 77 000, avec près de 1,3 million d’infections, dont près de 29 000 nouvelles infections ajoutées au décompte vendredi.
Vendredi, le département d’État américain a accusé la Chine et la Russie de renforcer leur coopération pour diffuser de faux récits sur la pandémie de coronavirus, affirmant que Pékin adoptait de plus en plus des techniques perfectionnées par Moscou.
« Même avant la crise de Covid-19, nous avions évalué un certain niveau de coordination entre la Russie et la RPC dans le domaine de la propagande », a déclaré Lea Gabrielle, coordinatrice du centre d’engagement mondial du département d’État qui suit la propagande étrangère.
« Mais avec cette pandémie, la coopération s’est accélérée rapidement », a-t-elle déclaré aux journalistes, dans une guerre de mots continue entre Washington et Pékin.
Les dirigeants des commissions des affaires étrangères du Congrès américain sont intervenus en écrivant à près de 60 pays leur demandant de soutenir la participation de Taiwan à l’Organisation mondiale de la santé, citant la nécessité de déployer les efforts les plus larges possibles pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Cette décision risque d’enflammer davantage les relations sino-américaines, car Taiwan n’est pas membre des Nations Unies et a été exclu de l’OMS, en raison des objections de la Chine, qui considère Taiwan comme faisant partie de son territoire.
Taïwan cherche à rejoindre ce mois-ci une réunion ministérielle de l’organe de décision de l’OMS, l’Assemblée mondiale de la santé, avec le soutien de Washington et de plusieurs alliés américains. Taiwan a fait valoir que son exclusion de l’OMS a créé une lacune dangereuse dans la lutte mondiale contre le coronavirus.
La Chine a signalé samedi un nouveau cas de coronavirus et 15 nouveaux cas asymptomatiques. Le nombre total d’infections dans le pays s’élevait à 82 887, avec un total de décès inchangé à 4 633, a indiqué l’autorité sanitaire nationale.
