Entre 250 et 500 fidèles ont défilé ce samedi matin, pour exiger un terrain où construire leur mosquée et une salle de culte temporaire en attendant. Le dialogue est rompu avec la ville.

A leur tête Karim Ben Yedder, président de l’UAMG.

Il est temps de sortir de la cave ! On ne demande pas la charité… juste la dignité !

A Gagny, les slogans ont résonné ce samedi matin. 250 musulmans selon la police – 500 selon les organisateurs – ont défilé entre la gare et l’hôtel-de-ville pour demander des «conditions de prière décentes ».

Le 6 juin dernier, lors de l’Aïd-el-Fitr, plus de 2 000 fidèles avaient dû prier entassés dans une salle attenante à un gymnase, certain à l’extérieur, et ce, alors qu’il pleuvait.

C’est une situation qui dure depuis des décennies à Gagny : nous n’avons pas encore de mosquée, la ville bloque notre recherche de terrain (Ndlr : l’UAMG demande une parcelle de 1 700 m2 pour implanter un centre-culturel) ! Et elle et ne met pas de salle adaptée à disposition en attendant

, regrette Karim Ben-Yedder, président de l’union des associations musulmanes de Gagny (UAMG), organisatrice de la manifestation rapporte le Parisien.

Mi-mai, suite à une procédure engagée par le bailleur 3F, la justice a aussi demandé la fermeture d’une salle de prière installée depuis 1986 dans un immeuble de logements, allée des épinettes.

Une pétition

Ainsi, selon Karim Ben-Yedder, 2 500 musulmans dans la ville sont impactés par «ces conditions indignes d’exercice de leur culte », le vendredi et les jours de fête, et au moins 50 à 60 en semaine. « Ils se retrouvent obligés d’aller prier dans les villes voisines, comme Drancy, Montfermeil ou Villepinte », dénonce l’un des participants à cette manifestation.

Pourtant, selon Karim Ben-Yedder, la municipalité de Michel Teulet (LR), avait récemment promis une «solution rapide ».

On avait même suspendu notre projet de manifestation… Mais rien n’est venu ! Alors nous voilà, dans la rue

, poursuit le président de l’UAMG. Qui indique que le mécontentement prend de l’ampleur, et même, à l’approche des municipales, s’organise. Via une sorte de pétition, les mécontents ont déjà «engrangé » 1 450 soutiens, dont 900 susceptibles de voter l’an prochain.

De son côté, le maire (LR) Michel Teulet rappelle « son attachement à la loi de 1905, sur la séparation des églises et de l’Etat ».

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