L’association des musulmans de Mantes-sud a été contrainte de rendre à Cyril Nauth les clés de l’ancienne mosquée qu’elle occupait depuis 2002.

Ce jeudi matin, le maire (RN) de Mantes-la-Ville a visité l’ancienne mosquée de sa commune.

Une visite qui ressemble à un pied de nez : Cyril Nauth a obtenu la fermeture de ce local qu’il considérait comme illégal depuis son élection en 2014. Les clés lui ont été rendues et des ouvriers ont rapidement barricadé le site rapporte le parisien .

Après plusieurs années de procédures, la justice a donc donné raison au maire et ordonné le départ de l’association des musulmans de Mantes-sud (AMMS) du petit pavillon qu’elle occupait depuis 2002.

Un lieu d’enseignement de l’arabe et de la théologie islamique

Ces derniers mois, les lieux avaient été transformés en institut où 800 jeunes élèves venaient y suivre des cours d’arabe ou de théologie islamique. Face à la menace d’une expulsion, deux pétitions ont été lancées auprès des habitants. Près d’un millier d’entre eux a signé. En vain.

Cyril Nauth justifie cette procédure par le caractère illégal de cette occupation par l’association et son souhait d’installer sur un terrain mitoyen son poste de police municipale. En 2015, il avait déjà tenté de bloquer le projet de mosquéeen invoquant la construction d’un local pour la police.

« Nous avions prévu de partir au 1er septembre et transférer ces activités à la mosquée des Merisiers. Mais Cyril Nauth n’a pas voulu attendre, regrette Aziz El Jaouhari, président de l’AMMS. Sans doute les échéances électorales l’ont elles poussé à agir ainsi et à faire croire à une victoire de sa part, avec l’appui objectif de la préfecture. »

Pour l’Etat, « Il s’agit uniquement de faire respecter une décision de justice »

Cet épisode éclaire aussi d’un jour nouveau les relations entre Aziz El Jaouhari et les services de l’Etat. Ces dernières années, le responsable jouissait de l’oreille attentive des préfets successifs qui profitaient de son large réseau dans la communauté musulmane pour faciliter le dialogue entre l’Etat et les responsables religieux .

Mais depuis l’arrivée de Jean-Jacques Brot à la tête de la préfecture, il y a un an, sa cote a considérablement baissé. « Il s’agit uniquement de faire respecter une décision de justice et elle sera respectée grâce au concours de la force publique », confiait mercredi une source préfectorale.

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