À Gaza, le blocus israélien cause une situation plus qu’alarmante :

Nous sommes dans une situation très dangereuse. Si nous ne trouvons pas de solution, des centaines de patients perdront la vie

Le ministère palestinien de la Santé a tenu une conférence lundi dernier pour demander une assistance urgente pour plusieurs centaines de patients cancéreux dans la bande de Gaza.

Selon des responsables des services de santé, 700 patients de l’hôpital Abdel al-Aziz al-Rantisi, dont 200 enfants, n’ont pas pu recevoir de chimiothérapie lundi dernier en raison d’une grave pénurie de médicaments et de matériel.

Mohamed Abu Salmiya, directeur d’hôpital a déclaré :

Nos patients sont en danger. Aujourd’hui, les patients sont venus à l’hôpital et nous les avons informés que nous n’avions pas de traitement médical pour eux ; ils sont rentrés chez eux en pleurs.

Dr Mahmoud Daher, directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Gaza a déclaré :

Nous avons été informés que la majorité des médicaments nécessaires à la prise en charge des patients atteints de cancer étaient épuisés ; il s’agit là d’une grave aggravation de la situation existante. La pénurie chronique de médicaments persiste depuis quelques années ; tous les patients cancéreux sont en danger de mort à cause de cette situation. Quatre-vingts pour cent des médicaments utilisés pour la chimiothérapie de 700 personnes ne sont pas disponibles dans le département principal de cancérologie du ministère de la Santé, qui fournit les services médicaux dans la bande de Gaza

La commission des affaires civiles de Palestine à Gaza a déclaré à MEE qu’Israël avait renforcé les mesures de sécurité et rejeté les autorisations de sortie des patients nécessitant un traitement médical immédiat.

Après trois mois passés à attendre son autorisation médicale pour obtenir sa chimiothérapie, Subhi Abu Nour, 62 ans, a succombé le 12 août dernier à un lymphome, une forme de cancer des ganglions lymphatiques.

Areej Abu Zayed, une mère de quatre enfants âgée de 33 ans, souffre d’un cancer du sein et attend une chimiothérapie depuis plus d’un mois. Son mari doit s’occuper des enfants alors qu’elle est toujours hospitalisée à al-Rantisi.

« Si je ne reçois pas d’autorisation dans les prochains jours, je perdrai la vie et mes enfants perdront leur mère »

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