Avant les discussions entre Trump et Netanyahou, des manifestants réclament un cessez-le-feu permanent à Gaza

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Des centaines de manifestants se sont rassemblés devant la Maison-Blanche pour protester contre la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et contre les actions de son gouvernement à Gaza, à Washington D.C., aux États-Unis, le 7 juillet 2025.

Des dizaines de manifestants se rassemblent devant la Maison-Blanche pour exiger un cessez-le-feu permanent à Gaza avant la rencontre Trump-Netanyahou

Des dizaines de manifestants se sont réunis lundi devant la Maison-Blanche pour dénoncer la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Washington et exiger un cessez-le-feu permanent et inconditionnel à Gaza, rapporte l’agence Anadolu.

L’événement, organisé par American Muslims for Palestine (AMP) en collaboration avec le groupe pacifiste CODEPINK et le Council on American-Islamic Relations (CAIR), s’est tenu devant Lafayette Park, quelques heures avant la rencontre prévue entre Benjamin Netanyahou et le président américain Donald Trump.

Les manifestants ont qualifié la visite du dirigeant israélien de « tache » sur la politique étrangère des États-Unis. Beaucoup brandissaient des pancartes faisant référence au mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye contre Benjamin Netanyahou pour crimes de guerre à Gaza.

« Ce n’est pas une visite diplomatique. C’est une honte », a déclaré Robert McCaw, directeur des affaires gouvernementales de CAIR.
« Chaque poignée de main, chaque accord, chaque photo avec Benjamin Netanyahou salit les mains de tous les Américains avec le sang des enfants de Gaza. »

Depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza en octobre 2023, plus de 57 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués, selon le ministère de la Santé de Gaza.

En novembre dernier, la CPI a délivré des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.

« Ce moment est crucial », a déclaré Osama Abu Irshaid, directeur exécutif d’AMP.
« L’Amérique n’est pas une partie neutre. Donald Trump n’est pas un médiateur, il est un partenaire dans ce génocide. Il doit agir pour y mettre fin, et contraindre Benjamin Netanyahou à y mettre fin lui aussi. »

Osama Abu Irshaid a exhorté Donald Trump à « exiger publiquement et sans ambiguïté » un cessez-le-feu permanent et inconditionnel de la part de Benjamin Netanyahou, et à mettre un terme à ce qu’il décrit comme une « diplomatie vague et des demi-mesures ».

De son côté, Medea Benjamin, cofondatrice de CODEPINK, a souligné le décalage croissant entre les responsables politiques américains et l’opinion publique :

« C’est assez incroyable que, malgré les grands médias, la majorité des Américains ne soutiennent plus Israël. »
« Cela concerne toutes les tranches d’âge, les Républicains, les Démocrates, les indépendants, les Noirs, les Blancs… Tous les groupes démographiques aux États-Unis. Ils ne veulent plus envoyer d’argent ni de bombes à Israël », a-t-elle ajouté.

Également présent, le rabbin Dovid Feldman a rejeté les accusations selon lesquelles critiquer Israël serait antisémite :

« Il ne s’agit pas d’antisémitisme. Il s’agit de crimes en cours. Benjamin Netanyahou est un criminel de guerre recherché par la Cour internationale. »
« Le judaïsme et le sionisme ne sont pas la même chose. Le judaïsme est une religion, alors que le sionisme est un mouvement purement politique. »

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