A Rabat, ce chauffeur de taxi est un héros. Lundi dernier, lorsqu’il trouve une enveloppe pleine de billets perdue appartenant à un de ses clients, il n’hésite pas une seule seconde. Malgré la somme qu’elle contenait, 100 000 dirhams (environ 9000 euros), son comportement a été exemplaire :

Quand j’ai trouvé l’argent, je n’ai pas hésité. J’ai rebroussé chemin et je me suis garé à l’endroit où j’avais déposé mon client. Il était accroupi, perdu et tremblant de peur.

Le malheureux client devait déposer cet argent à la banque pour le compte de son patron. Lorsqu’il a récupéré son argent, ce dernier, surpris, l’a enlacé, le remerciant pour son honnêteté.

Un geste normal en Islam mais qui pourrait surprendre certains. Pourtant la règle en termes d’objets trouvés est claire. Cheikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn ‘Abdi-llâh Ibn Bâz – الشيخ عبدالعزيز بن عبدالله بن باز nous enseigne :

Votre devoir et celui de toute personne qui ramasse un objet perdu d’une certaine importance consiste à l’annoncer durant une année dans les lieux de rassemblement des gens, et ce, deux fois ou trois tous les mois.

Si le propriétaire est retrouvé, on le lui donne, sinon on le garde conformément à l’ordre du Prophète صلى الله عليه وسلم .

A cela sont exceptés les objets ramassés dans les périmètres sacrés car celui qui les ramasse n’est pas autorisé à en faire sa propriété. Il doit continuer à les annoncer jusqu’à la découverte de leur propriétaire.

Il peut aussi les remettre aux responsables locaux pour qu’ils en assurent la garde au profit du propriétaire, compte tenu des propos du Prophète صلى الله عليه وسلم au sujet de La Mecque :

« Ses objets perdus ne doivent être ramassés que pour les faire connaître »

et ses propos صلى الله عليه وسلم :

« J’ai déclaré Médine sanctuaire comme Ibrahim l’avait fait de La Mecque. »

(Rapporté par Boukhari et Mouslim).

Si l’objet retrouvé est peu signifiant comme une corde ou une partie de sandale (shish) ou une petite somme d’argent, on n’est pas tenu de les annoncer.

Le ramasseur peut les utiliser ou en faire une aumône au nom du propriétaire.

A cela sont exceptés les animaux perdus tels que les chameaux et les autres bêtes capables de se défendre contre les petits fauves comme le loup et animaux pareils.

Car il n’est pas permis de les prendre compte tenu des propos du Prophète صلى الله عليه وسلم en réponse à une question à ce sujet :

« Laissez les, ils possèdent des pieds solides et un gros ventre, et peuvent chercher de l’eau pour s’abreuver et des arbres pour se nourrir jusqu’à ce que leur propriétaire les retrouve »

(Rapporté par Bukhari et Muslim).

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici