L’organisation israélienne de défense des droits humains B’Tselem et l’association Physicians for Human Rights Israel (PHRI) ont affirmé que les actions menées par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza constituent un génocide, avertissant que ce génocide ne se limitera pas à Gaza, mais pourrait s’étendre à d’autres régions.
« Une analyse de la politique d’Israël dans la bande de Gaza et de ses conséquences horribles, ainsi que les déclarations de hauts responsables politiques et militaires israéliens concernant les objectifs de l’offensive, nous conduit à la conclusion sans équivoque qu’Israël mène une action coordonnée visant à détruire délibérément la société palestinienne dans la bande de Gaza », a déclaré B’Tselem dans un rapport publié lundi.
L’organisation a ajouté que les actes génocidaires commis par Israël contre les Palestiniens incluent le déplacement forcé et des tentatives claires de nettoyage ethnique, tandis que les prisons israéliennes ont été transformées en camps de torture où des milliers de Palestiniens sont détenus sans procès, dans un contexte de graves violations des droits humains.
B’Tselem a souligné que des crimes meurtriers sont perpétrés contre les Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem sans aucune responsabilité, confirmant une attaque systématique contre l’identité palestinienne à travers la destruction délibérée des camps de réfugiés.
Elle a également noté qu’Israël tente de nuire considérablement à l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), appelant à protéger le rôle vital de l’agence dans la fourniture de services essentiels aux réfugiés palestiniens.
L’organisation a affirmé avoir documenté des centaines d’incidents de violence extrême et sans précédent contre les Palestiniens dans diverses régions.
« Le gouvernement extrémiste, d’extrême droite et messianique utilise la peur pour promouvoir un programme de destruction et d’expulsion. La vie de tous les Palestiniens, du Jourdain à la mer Méditerranée, est considérée comme sans valeur. Ils peuvent être affamés, tués, déplacés et la situation ne cesse d’empirer. Le monde doit stopper les crimes qu’Israël commet actuellement », a déclaré Yuli Novak, directrice exécutive de B’Tselem.
De son côté, PHRI a publié un rapport comprenant une analyse médico-légale détaillée de l’offensive militaire en cours à Gaza.
Ce rapport conclut que cette attaque remplit les critères de génocide tels que définis par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, dont Israël est signataire.
PHRI a appelé les communautés médicales et humanitaires du monde entier à agir d’urgence face à la catastrophe humanitaire qui exige une intervention immédiate et une solidarité globale.
B’Tselem et PHRI ont sévèrement critiqué la communauté internationale, qui, par son soutien actif ou son inaction, se rend complice des attaques israéliennes contre Gaza. Elles ont appelé les dirigeants du monde entier à utiliser tous les moyens juridiques disponibles pour mettre fin au génocide d’Israël contre les Palestiniens.
