Le Parti communiste chinois vient de lever, ce dimanche, la limitation de deux mandats, renforçant les craintes d’une dérive maoïste du régime.
Un internaute chinois ironisait,

Ma mère m’avait fait promettre de me marier avant la fin du mandat de Xi Jinping. Me voilà soulagé…

Celui qui était déjà le dirigeant le plus puissant depuis Mao Tsé-toung pourra désormais rester au sommet du pays aussi longtemps qu’il lui plaira.
Le Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a supprimé de la Constitution l’obligation pour un président de ne «pas exercer plus de deux mandats consécutifs» de cinq ans.
A 64 ans, Xi Jinping pourra dorénavant imposer sa vision à long terme d’une superpuissance toujours plus soumise au Parti communiste.

L’amendement fait aussi entrer «la Pensée Xi Jinping» dans la Constitution, ainsi que «le rôle dirigeant du Parti communiste chinois» (PCC) dans son article premier.

Cette disposition peut laisser entrevoir une recrudescence de la répression à l’encontre des opposants au régime, qui pourraient se voir accusés d’atteinte à la Constitution pour avoir simplement contesté la mainmise du PCC sur le pouvoir.

Depuis son arrivée à la tête du PCC fin 2012, Xi Jinping a encore accru l’autorité du régime, à grands renforts de propagande et d’une omniprésence dans les médias d’Etat.

Ce héraut de «la grande renaissance de la nation chinoise», cherche à incarner face à l’Occident la revanche d’une superpuissance moderne et respectée à l’horizon 2050. Mais sans concession aux libertés individuelles.

Une loi réprime sévèrement la dissidence sur internet, des défenseurs des droits de l’homme ont été condamnés à de lourdes peines et le militant démocrate Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix 2010, est mort en détention malgré les appels à la clémence venus de l’étranger.

L’annonce, il y a tout juste deux semaines, de ce projet de loi a stupéfié une partie de l’opinion publique, mais les critiques qui ont circulé un temps sur les réseaux sociaux ont été promptement effacées par les censeurs.

La limitation à deux mandats avait été imposée dans la Constitution de 1982 par l’homme fort de l’époque, Deng Xiaoping, afin d’éviter un retour au régime dictatorial de l’ère Mao Tsé-toung (1949-76).

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici