Amine Bentounsi avait été abattu par la police le 21 avril 2012 d’une balle dans le dos. Il était recherché pour ne pas s’être présenté après une permission à la prison où il était incarcéré. Repéré à 20h30 à Noisy-le-Sec après un appel anonyme au 17, une course-poursuite s’engage et se termine par les quatre tirs de Damien Saboundjan, gardien de la paix aujourd’hui âgé de 37 ans. Amine Bentounsi, alors âgé de 28 ans, s’effondre sur le sol et meurt des suites d’une hémorragie interne à 5 h 10.

Le policier qui a toujours clamé avoir tiré « pour défendre sa vie » avait été acquitté en première instance puis condamné le 10 mars 2017 à cinq ans de prison avec sursis avec une interdiction de port d’arme alors qu’il risquait jusqu’à vingt ans de prison pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. »

Des témoins affirmant qu’Amine Bentounsi s’enfuyait sans se retourner, la scène de crime « modifiée » où les douilles auraient été bougées, le collègue du policier incriminé affirmant avoir vu la victime pointer son arme vers son collègue avant de se rétracter… Les éléments troublants ne manquent pas.

Ce vendredi le fonctionnaire a finalement été acquitté par la cour d’assises. Selon l’avocat général un « permis de tuer » a été attribué à la police. Le Parquet général de la cour d’appel de Paris a cependant fait appel de cette décision que dénonce des militants et proches de la victime : « Pas de justice, pas de paix. »

Amal Bentounsi, sœur d’Amine, continue son combat avec son collectif « Urgence notre police assassine » créé après la mort de son frère et son hashtag #NONAUPERMISDETUER

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