Une baisse de 34,6% des actes antimusulmans en 2017. C’est ce que révèle l’Observatoire national contre l’islamophobie ce jeudi 1er février dans un communiqué. 121 actes islamophobes ont été enregistrés en 2017, contre 185 pour l’année 2016. Une diminution concernant principalement les menaces et insultes, en recul de 58,5%, contrairement aux actions qui ont augmenté de 7,5%. Les attaques visant les lieux de culte et les cimetières ont diminué de 15,3%.

La raison de cette baisse significative ? L’Observatoire explique que la France a été épargnée par les attaques terroristes majeures comme celles de 2015 et 2016 contre Charlie Hebdo, au Bataclan et à Nice. La France a toutefois connu quelques épisodes terroristes mais d’une ampleur moindre en 2017.

Autre explication, l’Observatoire cite les renforts des forces de l’ordre aux abords des mosquées. Plus de 1100 sites musulmans sont protégés par l’opération sentinelle. De plus, l’Etat a aidé financièrement la mise en place de la sécurisation des lieux de cultes et l’installation de grilles, sas, blindages ou autres digicodes. 1.327.117 € ont été distribués de 2015 à 2017 pour 125 projets concernant 91 sites.

Si les musulmans peuvent se réjouir de cette baisse et des efforts faits par l’Etat, il faut toutefois rester prudent et nuancer ces résultats. Abdallah Zerki, président de l’Observatoire et délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM) précise :

Il faut tenir compte des personnes qui ne portent pas plainte, parce qu’ils savent que la plupart du temps, celles-ci n’aboutissent pas

Selon lui, il y a une justice à deux vitesses :

Dès qu’un incident se passe pour les autres religions, on assiste à une levée de boucliers et quand il s’agit des musulmans, on ne donne pas la parole aux bonnes personnes.

Il incrimine également les responsables politiques, qui favorisent ces différences de traitement :

Il faut également souligner l’existence de discours identitaires que l’on retrouve chez une certaine classe politique, ce qui n’aide pas à arranger les choses.

Les médias ne sont pas en reste comme le montre ces journalistes du Figaro, indigné après un sondage raciste.

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