L’hypermédiatisation du prétendu drame signé Joué-lès-Tours démontre que la manipulation de l’opinion publique, c’est aussi facile que de voler la sucette d’un gamin !

Samedi 20 décembre 2014, on vous “informe” que Bertrand Nzohabonayo, dit Bilal, un jeune Burundais de 20 ans, aurait pénétré dans le commissariat de Joué-lès-Tours en hurlant « Allahou akbar » avant de blesser trois policiers.

Conclusion ? Sans aucun fondement ni explications plausibles, l’agression serait donc logiquement liée à un cas d’extrémisme. Plus tard, la télé vous expliquera que le « terroriste » en question ne serait autre qu’un déséquilibré mental et qu’aucun motif religieux ne doit être mis sur le tapis.

Le bouquet final : vous serez tenu au courant, grâce aux médias, source d’ “instruction” 2.0 du 21 ème siècle, que Bilal n’avait pas réellement crié « Allahou akbar ». Les preuves ? Un témoignage (authentique ?) d’un certain Mohamed (nom musulman oblige, plus crédible en soi).

Un renversement de situation digne d’une grande comédie Hollywoodienne, mais qui file quelques migraines !
Par conséquent, ce qu’on aimerait savoir, c’est :

1) Si on se moque clairement de nous
2) La véritable version des faits (terroriste ou pas terroriste, telle est la question)

Inutile de répondre à la première question, nous connaissons déjà la réponse. Dès lors, s’agit-il d’un acte «terroriste» ? Pas si sûr, à en croire certains témoignages qui prouvent que quatre policiers ont interpellé Bilal.
A ce propos, une photo circule sur internet où on peut l’apercevoir entouré de plusieurs policiers, gisant sur les marches du commissariat.

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Toujours selon ces témoignages, l’interpellation de Bilal aurait été particulièrement musclée. Tentant de se débattre, il aurait blessé deux policiers avant d’être abattu ensuite.
Par ailleurs, l’un des policiers impliqués dans la bagarre n’est pas inconnu, puisqu’il avait été condamné en raison d’une bavure policière en août 2013. Filmé, ce dernier pouvait être vu entrain de frapper une personne à terre, à coups de matraque.

Reste à savoir si la vidéosurveillance prise à Joué-lès-Tours permettrait de tirer cette intrigue au clair. C’est en tout cas le souhait des proches de Bertrand Nzohabonayo ainsi que leur avocat.

Tout ceci étant dit, rien n’explique ce déchaînement médiatique et politique au regard de cette affaire. Attribuer à la communauté musulmane une image ternie en associant Islam à “oppression” ?
Redorer son blason en tant que politique minable et se prétendre protecteur de la nation, pour ainsi camoufler les véritables malaises de la société ? (N’est-ce pas Manu ?)

Dans tout ce remue-méninges, on se demande bien qui ressort vainqueur, ou bien vaincu. Le fait que l’opinion publique exprime une haine viscérale à l’égard de l’Islam, n’est que le reflet d’un manque de discernement. Qui y a-t-il de pire que d’être sous la tutelle d’une entité supérieure ?

Kant, philosophe allemand du 18 ème siècle, disait « Ose penser : Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! »

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