Le lobby américano-sioniste a-t-il des moyens de faire pression sur les organisations internationales ? Alors que cette question n’a jamais vraiment été posé en toute clairvoyance, à présent la communauté internationale a une preuve concrète du pouvoir sioniste sur les décisions de l’ONU (organisation des Nations Unies).

Deux spécialistes du droit international nommés Richard Falk et Virginia Tilley ont rédigé un texte faisant part d’une analyse des multiples discriminations dont sont victimes les Palestiniens, et qui soulignait qu’« Israël est coupable de politique et de pratiques constitutives du crime d’apartheid ».
Le document émanant des deux membres de l’ONU invitait les pays membres des Nations unies à soutenir la campagne internationale Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), qui prône le boycott de l’Etat sioniste.

Cependant, le texte n’a pas que fait que des émules à en voir la réaction d’Israël et celle des Etats-unis. Dans les quarante-huit heures suivant la publication de ce texte officiel, sous la pression de sa hiérarchie, Rima Khalaf la cheffe de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (ESCWA – Economic Commission for Western Asia), l’organe onusien à l’origine de la publication, a démissionné de son poste.
Pourtant, elle jouait un rôle fondamental de part ces différentes expériences.
Cette économiste de formation, âgée de 63 ans, fut ministre de la planification et premier ministre adjoint du royaume de Jordanie dans les années 1990, avant de faire carrière aux Nations Unies. Au sein de l’organisation internationale, elle a notamment contribué au premier rapport sur le développement humain dans le monde arabe, en 2002, une étude qui a fait date.

Les ambassadeurs américains et israéliens ont appelé le nouveau secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Gutteres, a retiré le document mentionnant le génocide perpétré par Israël.
Depuis la soirée de vendredi, le texte n’était plus disponible sur le site Internet de l’ESCWA, une des cinq commissions régionales des Nations Unies, chargée des questions de développement dans le monde arabe.
Dans une conférence de presse organisée à Beyrouth (Liban), où se trouve le siège de l’ESCWA, sa secrétaire exécutive, la Jordanienne Rima Khalaf, a présenté sa démission comme un acte de protestation contre les pressions de M. Guterres:
« Il m’a demandé hier matin de retirer [le rapport], je lui ai demandé de repenser sa décision mais il a insisté. Sur ce, je lui ai présenté ma démission de l’ONU. Je démissionne parce qu’il est de mon devoir de ne pas dissimuler un crime, je soutiens toutes les conclusions du rapport. »

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