Le ministre britannique des Affaires étrangères a averti mardi que si un cessez-le-feu dans la bande de Gaza n’était pas rapidement atteint, d’autres mesures pourraient être prises contre Israël, rapporte Anadolu.
S’adressant à Sky News, David Lammy a exprimé son inquiétude face à la détérioration de la situation dans la bande de Gaza, où 1 000 civils ont été tués en cherchant de l’aide depuis mai, dont 100 rien que ce week-end.
Il a rappelé qu’en réaction aux pratiques israéliennes, le Royaume-Uni avait sanctionné des ministres israéliens, suspendu les négociations de libre-échange avec Israël, et bloqué certaines licences d’exportation d’armes.
« Nous envisagerons d’autres mesures avec nos partenaires dans les semaines à venir si le cessez-le-feu que nous appelons de nos vœux ne se concrétise pas », a-t-il déclaré.
David Lammy a ajouté qu’il espérait qu’après la fin de la session parlementaire à la Knesset, le 28 juillet, « nous verrons probablement une accélération vers ce cessez-le-feu ».
« J’espère et je prie pour qu’il y ait un cessez-le-feu en août », a-t-il déclaré, espérant qu’un tel cessez-le-feu permettra le retour de l’aide humanitaire dans l’enclave assiégée.
Les déclarations de David Lammy interviennent après qu’une trentaine de pays, dont le Royaume-Uni, l’Australie et le Japon, ainsi que l’Union européenne, ont condamné lundi les « assassinats inhumains » de civils par Israël dans la bande de Gaza et exigé la fin immédiate de la guerre dans l’enclave.
Dans une déclaration au Parlement lundi, David Lammy a réitéré l’opposition ferme du Royaume-Uni au système d’aide israélien, qualifié d’« inhumain » et de « dangereux », et a « condamné sans réserve » les meurtres de Palestiniens cherchant à se nourrir.
Depuis octobre 2023, Israël a tué plus de 59 000 Palestiniens à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont dévasté l’enclave, presque anéanti le système de santé, et provoqué des conditions proches de la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre dans l’enclave.



























