Al-Aqsa : Des Palestiniens manifestent contre le meurtre brutal du militant Nizar Banat

Des manifestants en colère se sont heurtés aux forces de sécurité palestiniennes au cours d’un troisième jour de manifestations en Cisjordanie occupée à la suite de la mort d’un critique virulent de l’Autorité palestinienne (AP) décédé alors qu’il était détenu par l’AP.

 

Des centaines de personnes se sont rassemblées dans la ville de Ramallah – le siège de l’Autorité palestinienne – pour scander des slogans contre le président Mahmoud Abbas, deux jours après que les forces d’Abbas ont arrêté le militant Nizar Banat. Ils demandent la démission du président palestinien Mahmoud Abbas.

 

Selon la famille de Banat, deux douzaines de policiers l’ont frappé à la tête avec des matraques et des barres de métal. Sa mort a été confirmée quelques heures après son interpellation.

Les manifestants tenaient des drapeaux palestiniens et des affiches du Banat et ont appelé Abbas, 85 ans, à démissionner. « Le peuple veut renverser le régime », ont-ils scandé en même temps que « démissionne, Abbas !

 

« Nous voulons une réforme politique totale qui reflète vraiment les intérêts du peuple », a déclaré le manifestant Esmat Mansour à l’agence de presse Reuters.

Alors que les manifestants commençaient à marcher vers l’enceinte du bureau d’Abbas, un groupe de partisans du président a bloqué le rassemblement, provoquant un échange de jets de pierres entre les deux parties. Les forces de sécurité palestiniennes en tenue anti-émeute ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes sur les manifestants, envoyant de nombreux courir pour se mettre à l’abri.

Plus tard, les partisans d’Abbas se sont rassemblés dans un contre-ralliement, avec des dizaines de personnes scandant : « Les gens veulent Abbas comme président. »

Au moins cinq journalistes – dont quatre femmes – ont été blessés lors des manifestations, dont la correspondante de Middle East Eye Shatha Hammad, qui a été touchée au visage avec une bombe lacrymogène.

Hammad a déclaré que les forces de l’AP avaient « intentionnellement visé » des journalistes et utilisé des policiers en civil pour attaquer et arrêter les manifestants.

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