Le racisme s’est décomplexé et a pris une place de choix dans la vie du quidam, plus la peine de réfléchir au « qu’en dira-t-on ? », chacun peut se lâcher et se laisser aller à ses plus bas instincts racistes.
Et le citoyen moyen ne se gêne plus, il lui suffit de tapoter sur un petit clavier devant son écran toute la haine qui le caractérise, après tout il ne risque pas grand chose. Il peut à sa guise taguer les murs de mosquées, agresser verbalement ou physiquement les citoyens de confession musulmane, se répandre en injures xénophobes, il n’a que l’embarras du choix.

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Les vieux démons font leur retour, ceux de la haine de l’autre qui ne se limitent plus à l’arabe mais à l’africain qui fait tout aussi bien l’affaire. C’est le triste constat effectué par Jean-Paul Makengo, l’ancien adjoint (PS) au maire chargé de la diversité et de l’égalité après avoir reçu une lettre anonyme au siège du conseil régional de Midi-Pyrénées où il est élu.
La lettre vulgaire, simpliste et totalement décousue débute par « Monsieur Makancouille » et s’adresse à « l’adjoint de la communauté de Nègre » pour lui proposer de « retourner dans sa jungle ». L’élu socialiste au conseil général de Midi-Pyrénées s’est indigné des propos haineux reçu mardi dernier à son bureau. Il a souhaité témoigner du racisme dont il est la triste victime et c’est dans ce but qu’il a posté un scan de la lettre sur sa page Facebook. « J’ai été blessé » a-t-il confié à l’Express, lui qui a été « le premier noir à être élu à la mairie et à la région ».

Vis ma vie d’Élu NOIR en France !!!!!Que dire… entre le raciste, anti-gauchiste et accusation…

Posté par Jean-Paul Makengo sur mardi 20 janvier 2015

« Vis ma vie d’élu NOIR en France !!!!! » poursuit l’immonde missive et pourtant Jean-Paul Makengo a été plus d’une fois confronté au racisme.
« J’ai reçu une dizaine de courriers racistes dans ma vie politique. Mais c’est la première fois que les insultes sont aussi dures, et le tout aussi décousu. Alors je me dis que c’est quelqu’un qui m’en veut », a-t-il expliqué.
Mais les injures qu’il vient de recevoir l’ont profondément affecté, l’ancien adjoint au maire de Toulouse les considère comme « racistes, anti-gauchistes et diffamatoires ». « Après avoir quitté la Mairie, je pensais naïvement que ça allait s’arrêter… Mais non, a-t-il ajouté. Avant j’étais nettement plus en vue. Donc je mettais, si injustifiables soient-elles, les insultes sur le compte de mon action auprès de la Ville », s’est confié Jean-Paul Makengo à L’Express qui a déposé plainte jeudi.

Il assure « faire attention sans toutefois avoir peur » et a conclu son message posté sur Facebook par quelques mots plutôt énigmatiques : « Plus pour longtemps… » laissant penser qu’il pourrait peut-être se retirer de la vie politique. L’avenir nous le dira.

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