Les drames et sauvetage en Méditerranée se multiplient. L’Union Européenne pense avoir trouvé la solution à ces problèmes : créer des camps en Tunisie.

Ce dimanche un mini-sommet sur l’asile et la migration est organisé à Bruxelles pour débattre de la question. Selon l’ambassadeur de la Tunisie auprès de l’UE, Tahar Chérif, la Tunisie ne peut pas accueillir ces camps :

La question a été posée au chef de notre gouvernement il y a quelques mois déjà lors d’une visite en Allemagne, elle a été posée aussi par l’Italie, et la réponse est claire : c’est non ! Nous n’avons ni les capacités ni les moyens d’organiser ces centres de rétention. Nous souffrons déjà beaucoup de ce qui se passe en Libye, qui a d’ailleurs été l’effet d’une action européenne

En échange de la construction de ces camps, l’UE dédommagerait la Tunisie à l’instar de la Turquie :

Ce n’est pas une question de capacités financières, répond l’Ambassadeur de Tunisie. Il faut gérer et organiser cela, après on parlera de problèmes de traitement des gens et des droits de l’homme…

La Tunisie disposait déjà du camp de Choucha à Médenine dont la gestion a été problématique et décrit comme «un danger pour la sécurité nationale»
. Malgré la pression de l’UE, la position de la Tunisie reste ferme :

Tout est toujours négociable. Mais pour l’instant, la réponse reste négative. Cela représenterait beaucoup de risques pour nous. Nous faisons déjà face à beaucoup de problèmes économiques, au chômage de jeunes diplômés, etc. Nous n’avons vraiment pas besoin de nous mettre des problèmes supplémentaires de cette ampleur sur le dos

Plus de 1000 réfugiés et demandeurs d’asile sont encore en Tunisie selon le président de l’Institut arabe des droits de l’Homme, Abdelbasset Ben Hassen, le 20 juin 2018.

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