François de Rugy, le ministre de la transition écologique est accusé de détournement de fonds public, dans un article publié par Mediapart.

Le ministre aurait organisé une dizaine de dîners luxueux lorsqu’il présidait l’Assemblée nationale avec au menu homards et grands crus. D’après Mediapart, entre dix et trente invités étaient à chaque fois présents, des amis ou relations de Séverine de Rugy, l’épouse du ministre.

Des photos des de Rugy font d’ailleurs le tour des réseaux sociaux, montrant madame poser devant une bouteille de Mouton Rothschild 2004 et monsieur devant une table de Saint-Valentin ornée de pétales de rose.

Du côté du ministre, il comprend que ces révélations de Mediapart « suscitent des réactions, et même des incompréhensions, des interrogations » et déclare :

Il n’y a pas eu de dîners entre amis (…) qui auraient été financés par l’Assemblée nationale

Il dénonce « une présentation très tendancieuse », « des propos mensongers » et un « parti pris militant qui est l’habitude de ce site Internet ». Il assure qu’il n’était question ici que de « dîners de travail informels » avec « un paléontologue », « un directeur d’études à Sciences Po » ou encore « des chefs d’entreprise ».

Cependant, l’affaire est plus grave. Le ministre aurait dépensé 63 000 euros de travaux dans son appartement de fonction, situé dans l’hôtel de Roquelaure, dans le 7e arrondissement de Paris, toujours avec l’argent des contribuables français.

Refaire la peinture (pour un montant de 35 390 euros), les moquettes et les parquets (4 639 euros), les salles de bains (6 057 euros)

On lui reproche l’aménagement d’un « long dressing traversant le couloir, de la cuisine à la chambre, construit de toutes pièces » pour un coût de près de 17 000 euros.

Ce ne sont pas des travaux de rénovation, mais de confort, selon Jean-Louis Bertrand, le dirigeant de l’une des sociétés recalées pour les peintures :

Ce n’est pas comme si les murs étaient lépreux et qu’il y avait des fissures partout, on aurait pu y habiter encore, avec confort. Les peintures n’étaient pas neuves, mais ce n’était pas à rougir

D’autant plus que des travaux avaient déjà été effectués fin 2018 :

Différents types de travaux ont ainsi été réalisés fin 2018 : des travaux de gros entretien (peintures et sols) et des travaux d’aménagement (des placards, une paroi de baignoire, un flexible de douche, une barre de douche, des joints de salle de bain, une porte de douche)

Le point le plus problématique pour Mediapart :

Ce ne sont pas les prestataires les moins onéreux qui ont été choisis pour les réaliser

Pour les travaux de menuiserie, par exemple :

C’est le plus coûteux des quatre candidats qui a été retenu : ERI, plus de deux fois plus cher que la meilleure offre proposée, celle de Prymat.

Une affaire plus que douteuse qui n’est pas prête de s’arrêter là.

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