Un restaurant de Toronto a été condamné par le Tribunal des droits de la Ontario à payer 100 000 $ de dédommagement à 3 employés musulmans pour violation de leurs droits, nous apprend le Huffingtonpost.

Abdul Malik (chef de cuisine), Arif Hossain (sous-chef) et Mohammed Islam (cuisinier) travaillaient tous les trois au restaurant Le Papillon, situé au 1001 avenue de l’Est, Sur le bord de Jonathan Ashbridge Park.
Les trois hommes ont fini par quitter le restaurant, à la suite d’une série d’incidents et d’harcèlements. En effet, régulièrement, les propriétaires (un couple) de l’établissement les forçaient à goûter la nourriture durant les heures de jeûne du mois de Ramadan, en leur interdisant par ailleurs de parler leur langue maternelle en cuisine, le bengali (langue indo-iranienne).

Abdul Malik, se dit aujourd’hui soulagé car son cauchemar est désormais terminé. Sa patronne (sous prétexte de sa fonction de cuisinier), le forçait à goûter la nourriture de porc, bien qu’il ait expliqué à son employeur que ça allait à l’encontre de ses convictions religieuses.
Le couple de restaurateurs le menaçaient sans arrêt de le licencier. A chaque fois qu’il était contraint de manger cette nourriture, ils s’empressaient d’aller se faire vomir… Il n’arrivait plus à dormir la nuit, comme s’il devait choisir entre sa religion et la peur de ne plus pouvoir nourrir sa famille.
Le cuisinier Mohammed Islam, était quand à lui obligé de goûter un plat à base de cochon en plein mois de ramadan.

Kate Sellar, l’avocate qui représentait les anciens salariés de confession musulmane, tout au long de leur processus de plainte, a déclaré que les 3 hommes ont d’abord cherché à obtenir l’aide d’un avocat alors qu’ils travaillaient encore dans le restaurant.
Elle affirme par ailleurs qu’il y a de plus en plus de cas qui se présentent au Tribunal pour racisme anti-musulman et discrimination. «La plupart impliquent une forme subtile de discrimination» , a-t-elle ajouté.

Les propriétaires ont quant à eux nié la plupart des accusations faites par leurs anciens employés, même si le tribunal en a décidé autrement.
Le restaurant a donc été contraint de dédommager les hommes pour leurs salaires perdus et pour l’atteinte à leur dignité.

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