Que ce soit le Crif en France ou la puissante organisation AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) aux Etats-Unis, le lobby sioniste s’est imposé en interlocuteur incontournable, en Europe comme outre-Atlantique.
Entre le fameux dîner annuel du Crif où toute la clique médiatique et politique française s’empresse de réserver sa table et les conférences organisées par l’AIPAC au moment des élections présidentielles, où les candidats sont tenus de venir lui prêter allégeance, le lobby sioniste se porte bien.
Son influence est incontestable même si tout est organisé pour nous faire croire le contraire.
Mais ce nouveau scandale, révélé en septembre dernier par Le Monde diplomatique ne fait que confirmer ce que nous savons tous.

La chaîne qatari, Al-Jazeera, qui avait jusqu’ici le mérite de divulguer ce que beaucoup de médias s’emploient à cacher, vient de faire l’amère expérience de la censure. Son propriétaire, l’émir du Qatar a interdit, entre fin 2017 et début 2018, la diffusion d’un documentaire explosif.
Le reportage, intitulé The Lobby – USA , met en exergue la manière dont les groupes de pression défendent les intérêts israéliens et la politique d’apartheid sioniste, aux Etats-Unis. Preuves et témoignages à l’appui, l’enquête dévoile les « méthodes clandestines employées par ces organisations, très richement dotées, pour s’attacher le soutien quasi unanime du Congrès et contrer leurs adversaires dans la bataille pour l’opinion publique », rapporte Le Monde dans un article publié en septembre.

L’enquête a été réalisée grâce au journaliste britannique d’Al-Jazeera, James Anthony Kleinfeld, qui avait réussi à infiltrer, sous la fausse identité d’Antoine Kleinfeld, le puissant lobby pro-israélien aux Etats-Unis. Après avoir gagné la confiance des responsables du groupe, il a filmé à leur insu, leurs confidences.
Autant dire que le résultat est explosif, car il démontre de manière indiscutable que des groupes d’influence pro-israéliens aux Etats-Unis organisent, avec le soutien actif du gouvernement israélien, l’espionnage et le fichage des citoyens américains, sur lesquels ils exercent un chantage.

Organisé en quatre épisodes de 50 minutes, le documentaire a nécessité plusieurs mois de travail, il a notamment mis en lumière, les personnalités américaines hostiles à la création d’un Etat Palestinien.
Le sort du documentaire n’aura finalement pas tenu le coup face à la pression de l’oncle Sam. Le Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, l’émir du Qatar a eu peur de froisser ses amis américains et israéliens et s’est donc plié à leurs exigences, en stoppant la diffusion du documentaire.
Le Monde diplomatique et Orient XXI qui ont mis la main sur le document en ont toutefois divulgué les éléments essentiels. D’autres comme Electronic Intifada aux États-Unis et Al-Akhbar au Liban, ont à leur tour rendu public ce documentaire.

Premier épisode : La Guerre secrète

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