Afin de réduire sa population musulmane, la Chine a décidé de stériliser de force des femmes Ouïghoures et de faire payer de lourdes amendes aux familles. En parallèle, la Chine encourage une partie de la majorité Han du pays à avoir plus d’enfants.

Depuis des semaines, des femmes Ouïghoures alertent sur le contrôle forcé des naissances. Et une enquête de l’AP, basée sur des statistiques gouvernementales, des documents d’État et des entretiens avec 30 ex-détenues et membres des familles, vient de le confirmer. Depuis 4 ans, une vaste campagne est menée pour empêcher ces femmes musulmanes d’avoir des enfants.

D’ailleurs, certains experts qualifient cette campagne chinoise de «génocide démographique».

Les entretiens et les données de l’enquête montrent que l’État soumet régulièrement les femmes Ouïghoures à des contrôles de grossesse. Et surtout, impose par milliers les stérilets, stérilisations et avortements. D’ailleurs, alors que l’utilisation des stérilets et la stérilisation ont diminué dans tout le pays, elles augmentent fortement au Xinjiang.

L’enquête de l’AP explique qu’avoir trop d’enfants est une des raisons pour être envoyé dans un camps de détention. Ainsi, les parents de trois enfants ou plus sont emprisonnés ou condamnés à de lourdes amendes.

Gulnar Omirzakh, l’une de ces femmes Ouïghoures, a eu son troisième enfant en 2016. Et récemment,  quatre responsables chinois sont venus jusqu’à chez elle. Et lui ont donné trois jours pour payer une amende de 2685 dollars. Sinon, ont-ils prévenu, elle rejoindrait son mari et un million d’autres personnes dans des camps d’internement.

Gulnar Omirzakh explique :

« Empêcher les gens d’avoir des enfants est une erreur. Ils veulent nous détruire en tant que peuple. »

Seule avec ses trois enfants et son mari en prison, elle a du s’endetter lourdement pour pourvoir payer l’amende.

Et cette politique de contrôle des natalités semble malheureusement fonctionner. En effet, entre 2015 et 2018 (dernière année disponible des statistiques chinoises), les accouchements des femmes Ouïghoures ont reculé de 60%.

Le chercheur chinois Adrian Zenz, entrepreneur indépendant de la Fondation à but non lucratif Victims of Communism Memorial à Washington, explique :

« Cela fait partie d’une campagne de contrôle plus large visant à soumettre les Ouïghours. »

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