Lors de l’assaut de la police à Saint-Denis ce mercredi, Ahmed, un égyptien sans papiers de 63 ans, a été blessé d’une balle dans le bras gauche. Comble de l’horreur, ce dernier est également menacé d’expulsion, nous informe le site de Katibin.

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Ahmed, peintre en bâtiment installé en France depuis neuf ans, témoigne de l’arrivée de quatre individus à la porte de son domicile, la veille de l’assaut :
« Quand j’ai ouvert, ils se sont précipités dans un autre appartement. J’ai eu l’impression qu’ils ne voulaient pas montrer leur visage. Ils portaient des chapeaux, des manteaux et ils avaient les mains dans les poches. Je les ai salués en arabe mais ils n’ont pas répondu. »

Il est 4h30, Ahmed est effrayé par les bruits assourdissants provoqués par l’assaut:
« J’ai cru que l’immeuble était en train de s’écrouler ! J’ai voulu sortir. Des policiers avec des lampes torches m’ont dit de rentrer dans mon logement. Ils voulaient savoir si les appartements du palier communiquaient. Moi, je me suis tout de suite dit : Je vais mourir… »

« Si j’avais bougé, ils m’auraient tiré dessus. Les tirs provenaient de partout… » explique Ahmed, qui aura tout de même reçu une balle dans le bras gauche.

Après des soins à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris XIII), Ahmed a ensuite été placé en garde à vue quelques heures après. Ce dernier s’est vu remettre une obligation de quitter le territoire. Une attitude des autorités qu’a sévèrement dénoncée Me Karim Morand-Lahouazi, l’avocat d’Ahmed :
« Je vais introduire un référé-suspension contre cette mesure. Aujourd’hui, l’urgence pour mon client est de pouvoir ne serait-ce que s’habiller mais aussi se loger. J’en appelle aux associations qui pourraient lui venir en aide, ainsi qu’à la ville de Saint-Denis. »

▷▷▷ Blessé par erreur dans l’assaut à Saint-Denis, il reçoit une obligation de quitter le territoire après son audition► Cet Egyptien est aujourd’hui dans une situation difficile : sans logement, sans argent et ses papiers détruits ou sous scellé, il s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français sans délai.► Depuis sa chambre d’hôpital, il témoigne pour iTELE ►bit.ly/témoignage-Ahmed

Posté par iTELE sur lundi 23 novembre 2015

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