Un enquêteur de l’ONU vient de présenter son rapport au Conseil de sécurité et a affirmé ce mercredi :

Le génocide des Rohingyas en Birmanie continue

Marzuki Darusman, président de la Mission d’établissement des faits de l’ONU sur la Birmanie a tout simplement déclaré :

C’est un génocide qui est toujours en cours. Toutes les autres caractéristiques de ce crime de masse -ostraciser et discriminer une population, empêcher des naissances, enfermer une population dans des camps étaient toujours bien présentes contre la minorité musulmane Rohingya.

avant d’ajouter :

Quelque 390 villages détruits, 10.000 Rohingyas tués, plus de 720.000 Rohingyas ayant fui l’Etat Rakhine vers le Bangladesh à partir de l’été 2017.

Lors de la troisième visite en Birmanie, Christine Schraner Burgener, l’émissaire de l’ONU pour la Birmanie, avait souligné :

La mise en cause des responsabilités était l’un des deux piliers importants d’une réconciliation nationale, l’autre étant un dialogue inclusif ». « L’établissement des faits de manière crédible est le premier pas vers une mise en cause des responsabilités

L’enquêteur a appelé le Conseil de sécurité à saisir la Cour pénale internationale ou à créer un tribunal à imposer des sanctions ciblées et un embargo sur les armes.

L’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre a déclaré :

Le Conseil ne peut pas se voiler la face, sauf à abdiquer ses responsabilités et renoncer à ce qui est sa raison d’être même. Si le Conseil de sécurité ne s’estime pas concerné par une telle situation, quand le serait-il?

Le gouvernement birman a rejeté les conclusions de la Mission de l’ONU.

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