Abeer et Nora al-Sheikh Bakri ont fui les affres de la guerre comme beaucoup de leurs compatriotes syriens, les deux sœurs se sont réfugiées aux Etats-Unis à Clarkston, en Géorgie avec leur famille juste avant l’instauration du “Muslim Ban”, le décret anti-immigration de Donald Trump.

Après les tourments de la guerre, elles ont été confrontées à l’ouragan Irma qui a tout dévasté sur son passage. Mais loin d’être effrayées, les sœurs ont trouvé là le moyen de rendre service à ceux qui les ont accueillies au moment où elles en avaient le plus besoin.
Abeer et Nora aidé par Nazeel Ghazal, un autre réfugié syrien de 53 ans traiteur de profession, ont offert des repas aux sinistrés qui avaient été logés dans les mosquées de la ville.
« J’ai appelé Nora et on s’est mis à cuisiner », explique Abeer au HuffPost. « Nous avons été déracinées par la guerre, nous savons ce que c’est que d’avoir tout laissé derrière soi », ajoute-t-elle.

Des dizaines d’américains se sont réfugiés dans les mosquées qui avaient ouvert leurs portes pour accueillir les sinistrés. Les responsables du lieu de culte où des réfugiés avaient trouvé abri, ont proposé d’aider financièrement les deux sœurs, mais celles-ci ont gentiment décliné l’offre préférant se charger seules de cette tâche aussi utile qu’honorable. Une manière pour elles d’exprimer leur gratitude aux Américains.

Nazer Ghazal originaire de Damas a, comme les sœurs Bakri, fui les conflits pour s’installer près de Tucker en Géorgie avant de lancer sa propre affaire. Il n’a pas hésité à offrir 25 repas aux évacués venus s’abriter dans la mosquée, une situation qu’il a bien connu à l’époque où lui-même était confronté aux privations de la guerre.
« Nous sommes habitués à la guerre, pas aux typhons. Nous n’étions pas effrayés, pour être honnête, nous avons connu la guerre », a-t-il dit, préférant de loin affronter les ouragans que les horreurs de la guerre.

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