Israël lance

En Palestine, l’agriculture est un domaine comptant de nombreux salariés. De nombreux fruits et légumes sont cultivés par les Palestiniens, dont la pastèque. Ainsi, cette année 13 000 tonnes de pastèques doivent être produites.

Mais ce chiffre est en constante baisse au fil des années et des annexions progressives des terres par les israéliens. Désormais, ces 13 000 tonnes produites ne « représentent qu’un quart de la demande intérieure annuelle de pastèques », selon le ministère de l’Agriculture.

Mais les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là puisque de nouvelles annexions viennent de prendre de nombreux agriculteurs de court. En effet, l’autorité d’occupation israélienne prévoit d’annexer la vallée du Jourdain, laissant aux agriculteurs un avenir incertain. Et en attendant cette annexion, les autorités Israéliennes multiplieraient les mauvais coups pour porter préjudice aux agriculteurs palestiniens. Notamment ceux cultivant la pastèque.

Suleiman Sawafta fait partie de ces petits agriculteurs palestiniens lésés.
Suleiman Sawafta fait partie de ces petits agriculteurs palestiniens lésés.

Suleiman Sawafta fait partie de ces petits agriculteurs palestiniens lésés. Récemment, il a planté 60 000 mètres carré de pastèque dans le village de Bardala, dans le nord de la vallée du Jourdain. Mais il vient de perdre 150 tonnes de cette récolte.

Il explique :

« Toutes les pastèques ont mûri, mais je n’ai pas pu trouver les boîtes pour les emballer car toutes les boîtes étaient réservées à la pastèque israélienne qui inonde le marché local. »

Le prix de la pastèque a chuté subitement

De plus, le prix de la pastèque a soudainement chuté d’après Suleiman :

«La plupart de nos pastèques sont restées dans les champs, très peu sont allées au marché. On estimait que le prix au kilo était de trois shekels [0,87 $], mais le prix est soudainement tombé à environ un shekel [0,29 $] seulement.»

Muqbel Abu Jaish, directeur du Département de réhabilitation des terres de l’Association palestinienne de développement agricole (PARC), souligne qu’il s’agit d’une politique délibérée des autorités d’occupation israéliennes. Il raconte :

« Les Israéliens inondent le marché de pastèque parce qu’ils veulent déplacer les agriculteurs. Surtout quand ils voient que de nombreux agriculteurs palestiniens sont revenus cultiver les zones ciblées dans la vallée du Jourdain. »

Par ailleurs, bien que le Jourdain fournisse à Israël environ 450 millions de mètres cubes d’eau par an, les Palestiniens de la région se voient refuser l’accès et l’approvisionnement en eau.

Suleiman dit qu’en 1976, Israël a conclu un accord avec les agriculteurs stipulant que l’eau ne devrait pas être extraite des puits du village. Et en échange, « les autorités israéliennes leur donneraient de l’eau à prix réduit ».

«Après que les villageois ont mis en œuvre l’accord et cessé d’utiliser leurs puits, les autorités d’occupation ont progressivement commencé à réduire la quantité d’eau qui leur était accordée, mettant leur culture en danger.»

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