La Grande Mosquée de Belfort et les associations musulmanes de l’Aire Urbaine du Nord Franche-Comté ont tenu à interpeller leurs élus au sujet de l’islamophobie à travers un communiqué rendu public.

 

« A l’heure où notre pays est d »une part traversé par des crises sanitaires, sociales, écologiques et économiques, et d’autre part par le terrorisme ainsi qu’en proie aux coups de boutoir de l’extrême-droite, nos concitoyens musulmans sont une fois de plus la cibles des pires invectives, de la part de divers groupes politiques et médiatiques qu’ont fait de l’islamophobie un fonds de commerce. 

Entre les campagnes de harcèlement qui visent les femmes portant un foulard à chaque fois qu’elles s’expriment et les tentatives de mises sous contrôle des organisations musulmanes, nous partageons notre inquiétude et notre désapprobation, quant au traitement d’exception dont font l’objet nos concitoyens de confessions musulmans et plus largement nos concitoyens de toutes confessions.

Qu’est-il reproché, au juste ?

Que des éléments isolées, se revendiquent de l’Islam, aient des comportements fautifs er criminels ? C’est un fait réel, qui les engage individuellement. Sans pour autant que cinq millions de musulmans, qui ne cessent de condamner cela, aient à en porter la responsabilité collective, de la même manière que d’autres citoyens, en tant que communauté , groupes politiques, ou autres , n’ont fort heureusement pas répondre des comportements délictueux des uns et des autres, poursuivent les associations musulmanes de Belfort.

La célébration de la prière, le port de quelques vêtements ou encore le choix d’adopter certaines pratiques alimentaires ect. seraient suspectés d’être des signaux de radicalisation, tandis que dans le même temps, nous entendons qu’ici une femme musulmane est accusée de cacher un agenda politique sous un morceau de tissus. Là un jeune musulman préparerait le pire, pour simplement S’ÊTRE DOUCHÉ EN CALEÇON APRÈS LE SPORT. Là encore une association est suspectée de prôner l’Islam politique, parce qu’elle a osé organiser une conférence ou une distribution de repas, au-delà des simples offices liturgiques que constituent les prières quotidiennes.

Où va-t-on ? Est-il encore permis de croire en Dieu et de fonder par cette belle espérance des projets, des actes et des engagements qui nous rassemblent, au-delà des barrières que veulent dresser aujourd’hui entre nous les hérauts de la peur et du rejet ? »

2 Commentaires

  1. As salamou ‘alaykoum

    Le courrier a aussi été adressé aux élus et représentants de l’État de la Haute-Saône et du Pays de Montbéliard.

    Pour le pays de Montbéliard, c’est l’association Passerelle Culturelle d’Audincourt qui a envoyé les courtiers.

    Pour la Haute-Saône, c’est le vice président du CRCM, M. Bourse, qui a fait parvenir les courriers.

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