Le 11 juillet 1995, plus de 8 000 hommes et jeunes adolescents bosniaques musulmans habitant Srebrenica trouvaient la mort lors d’un massacre de grande ampleur commis par les forces serbes de Bosnie. Un génocide se déroulant sur le sol européen, qualifié de « la pire tuerie d’Europe » depuis la seconde guerre mondiale.

 

Pour rappel, des milliers d’hommes musulmans de la ville de Srebrenica ont été froidement exécutés et enterrés ensemble dans d’immenses fosses ce jour de juillet 1995. Sans aucune raison valable, ce sont des milliers de familles qui ont perdu l’un des leurs.

C’est lors de la guerre de Yougoslavie que s’est déroulé ce massacre en quelques heures. Depuis, les familles musulmanes touchées par ce massacre tentent de se reconstruire. Elles essaient également de faire reconnaître ce massacre par les autorités serbes, chrétiennes orthodoxes.

Pourtant, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a qualifié officiellement cette tuerie de Srebrenica de « génocide ». Mais la plupart des Serbes de Bosnie, notamment leurs responsables, jugent inacceptable la qualification de « génocide ».

 

Le massacre de Srebrenica toujours pas reconnu par les responsables

Aujourd’hui, en Bosnie, des commémorations officielles auront lieu et seront suivies par l’inhumation des dépouilles de neuf victimes de ce massacre. Encore aujourd’hui, tous les corps n’ont pas été retrouvés. Actuellement, environ 6 900 corps ont été retrouvés, répartis dans plus de 80 fosses communes à Srebrenica.

Depuis, les anciens dirigeants politique et militaire des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ont été condamnés à perpétuité par la justice internationale.

Aujourd’hui, les relations entre les musulmans bosniaques et les chrétiens serbes restent toujours tendues. Notamment en raison de la non-reconnaissance de ces derniers du terrible génocide qui s’est produit.

En Serbie, le président Aleksandar Vucic considère que :

« Srebrenica est quelque chose dont nous ne devons pas et nous ne pouvons pas être fiers. »

Sans toutefois prononcer le mot « génocide ». D’ailleurs, en 2017, le chef de l’État serbe avait souligné « qu’entre 80% et 90% des Serbes ne pensent pas qu’un grand crime ait été commis » à Srebrenica.

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