Depuis maintenant plusieurs jours, Mehdi, un étudiant en droit, a démarré une grève de la faim après avoir été refusé en master par l’Université de Montpellier dans l’Hérault. Assis devant le rectorat, il a démarré une grève de la faim vendredi dernier.
1/2
Actuellement devant le Rectorat de Montpellier en soutien à Mehdi, en grève de la faim depuis 3 jours car le Rectorat ne remplit pas son obligation légale de lui proposer un Master. pic.twitter.com/9VUnhpoUD3— SCUM – Montpellier (@scum34) September 21, 2020
Face aux journalistes, Mehdi explique :
« J’ai fait mes trois premières années à l’université de Montpellier. J’ai été refusé en master droit des affaires et en master droit pénal, car, m’a-t-on dit, les capacités d’accueil sont limitées. Ils procèdent à des sélections, mais sur des critères opaques. Et ce n’est pas uniquement l’université de Montpellier, toutes les universités de France sont dans ce cas. Beaucoup d’étudiants laissent tomber. Ce système ne fonctionne pas, et laisse des étudiants motivés sur le carreau. »
De son côté, le syndicat de combat universitaire de Montpellier (SCUM) a expliqué aux journalistes de 20 minutes :
« Au-delà de la situation dramatique de Mehdi, le problème est aussi collectif. Cette année, de nombreux étudiants refusés en master n’ont eu aucune proposition du rectorat, alors que c’est une obligation légale. »
Et Mehdi, déterminé, ajoute :
« Lorsque l’on discute normalement, cela ne fonctionne pas. Alors, on est obligé de passer par des actions comme celle-là… La grève de la faim, c’est très dur. Mais ce qui me fait tenir, c’est l’espoir d’avoir une réponse… Et de toute façon, ce sera encore plus dur si je sors aujourd’hui du système universitaire. Avec une licence de droit, sur le marché du travail, on ne fait pas grand-chose… »
Et le jeune étudiant de Montpellier de préciser que s’il n’est pas inscrit dans une université avant le 30 septembre prochain, il perdra également sa chambre universitaire. Mehdi regrette :
« Je serai à la rue. »
