Clermont-Ferrand - Yassine victime d’un incendie criminelle, la piste islamophobe est privilégiée

Mercredi 24 novembre dernier, Yassine F. découvre l’abri de chantier de sa future maison en feu. Un incendie a ravagé les lieux, où celui-ci avait obtenu un permis de construire.

Dans cette affaire, la piste criminelle est privilégiée et l’islamophobie est mise en évidence. En effet, pour certains habitants de la commune de Saint-Jeures, la famille de Yassine F. n’est pas la bienvenue. Une pétition aurait même circuler  pour dénoncer le permis de construire de la maison de ce dernier, révèle le CCIE.

« Le problème aujourd’hui, c’est que je ne porte pas le nom et le prénom qui vont bien », affirme-t-il au quotidien Le Progrès, avant de conclure : « J’abandonne mon projet, j’ai peur pour mes enfants ».

Au sujet du projet, les tensions étaient montées bien avant l’incendie, incendie pour lequel une enquête a été ouverte afin d’en connaître l’origine et les motivations.

Le contenu du permis de construire a interrogé les habitants. « Je n’ai jamais vu un permis de construire autant consulté. Il n’a pas le temps de prendre la poussière », admet l’adjoint au maire. Ce permis de construire comprend une maison de 1184 m2 avec une piscine intérieure et un bâtiment sur un terrain de 11000 m2. La grandeur et l’architecture inquiètent, tout comme la présence indiquée d’une salle de prière de 20 m2, un dôme et les 10 chambres. Ce qui avait fait naître rapidement des rumeurs dans ce village du Plateau, les uns parlant d’une mosquée, d’autres imaginant une école coranique.

Les habitants s’interrogent…

Tous les Saint-Jeurois qui se posent des questions pourront se rendre à cette réunion et ainsi obtenir des réponses. L’occasion est donnée de pouvoir rencontrer le porteur du projet de construction d’une maison de 1000 m2, projet qui fait tant parler depuis quelques semaines dans ce village habituellement paisible du Haut-Lignon, proche d’Yssingeaux.

L’objectif de cette réunion est de clarifier la situation. La mairie entend rappeler toute la procédure et les actions menées depuis plusieurs mois. Et le porteur de projet compte évoquer son choix et répondre aux questions. « Je ne sais pas si ça va apaiser, mais on veut au moins expliquer. On est assailli de questions et on ne peut pas forcément répondre à tout car certaines questions concernent le propriétaire du terrain. »

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