Tariq Ramadan a accordé une interview à la Tribune de Genève dans laquelle il fait d’une part la promotion de son livre «Devoir de vérité» à paraître ce mercredi 11 septembre, et d’autre part, la lumière sur les affaires le concernant depuis février 2018.

Pour rappel, Tariq Ramadan est resté neuf mois et demi en détention préventive alors que bien des éléments auraient dû lui permettre de sortir de prison. Il a également payé 300 000 euros pour pouvoir en sortir.

Son livre est annoncé comme un coup de tonnerre et son retour comme un règlement de comptes judiciaire et médiatique. Tariq Ramadan est plus que jamais décidé à rétablir la vérité et à continuer à se battre.

L’islamologue ne s’attendait pas à ce que la justice française lui demande des comptes :

Je ne m’y attendais pas du tout. Je venais de Doha, où j’assistais à un séminaire. Je me savais innocent et j’étais confiant car les faits qui m’étaient reprochés dans les deux plaintes étaient tellement invraisemblables. Dès le début de ma garde à vue, j’ai été traité comme un coupable. J’ai vite compris que l’on avait l’intention de me jeter en prison. J’ai d’abord pensé que ça ne pouvait être que provisoire. J’espérais que la raison allait l’emporter. Mais ni la police ni les juges n’ont considéré les faits. Ce n’est que dans un second temps que les conclusions de la brigade criminelle sont venues confirmer ce que je répétais depuis le début.

Et lorsqu’on lui demande les conclusions de l’enquête il affirme :

Que les plaignantes ont menti. Le dossier est vide de toute charge de viol. Me Marsigny affirme aujourd’hui qu’il n’y a plus d’«affaire Ramadan». Je n’ai commis aucun viol et l’image que les médias ont construite de moi, ce n’est pas moi.

Il se permet également de faire la promotion de son livre :

Je révèle dans mon livre «Devoir de vérité» qui paraît mercredi des vérités qui ont été cachées au public et qui proviennent des investigations de la brigade criminelle. Christelle, la deuxième plaignante, voulait me tendre un piège et elle en informe, cinq jours avant notre unique rencontre, une dénommée «Sarah». Cette dernière, comme les éléments en notre possession le démontreront, est la plaignante suisse, «Brigitte». Mme Henda Ayari, dénoncée par son ex-mari et son fils, a changé quatre fois de version. Elle ne se souvient plus de la date et du lieu et a présenté des documents falsifiés aux juges. Quant à Mounia Rabbouj, elle dit aujourd’hui avoir été manipulée et a avoué à son frère avoir agi pour de l’argent. Aucune de ces femmes n’était sous mon emprise puisque les enquêtes montrent qu’elles planifient et calculent.

Tariq Ramadan reconnaît également ses erreurs :

Oui, j’aurais dû dire la vérité tout de suite et avouer des relations consenties. C’est une erreur et je la reconnais. J’ai été en contradiction avec mes principes. C’était difficile à reconnaître. En prison, j’ai fait mon examen de conscience. Mon livre évoque ce cheminement face à moi-même, à Dieu, à ma famille, à mes amis. Je poursuis ma quête. Le soutien que m’ont apporté ma mère et toute ma famille a été très important. Quant à la communauté musulmane, je lui dois des excuses. J’ai déçu et blessé et je comprends que certains se soient détournés. Mon histoire reste néanmoins une leçon pour nous tous car personne n’est à l’abri d’une faute et de faiblesses. De nombreuses personnes m’ont témoigné leur soutien et je tiens à les remercier. Sur le fond de l’affaire, néanmoins, les gens ne sont pas dupes.

Et assure que la date de sortie du livre, le 11 septembre, n’a pas été choisie par ses soins :

C’est le choix de mon éditeur. Si cela fait jaser les journalistes, c’est leur affaire.

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