
Israël sous pression après sa reconnaissance du Somaliland
La décision d’Israël de reconnaître officiellement la République autoproclamée du Somaliland comme État indépendant a déclenché une vive réaction de la part de nombreux pays africains, organisations régionales et acteurs internationaux. Cette reconnaissance, annoncée fin décembre 2025, fait d’Israël le premier pays à accorder une telle reconnaissance officielle à ce territoire du Horn of Africa qui avait déclaré son indépendance de la Somalie en 1991 mais n’était jusqu’ici reconnu par aucun État membre de l’ONU.
Une condamnation africaine unanime
Plusieurs gouvernements africains, dont le Nigeria, l’Égypte, le Soudan et le Rwanda, ont rejetté la décision d’Israël, estimant que cette mesure constitue une violation du droit international et une atteinte à la souveraineté de la Somalie.
La Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Commission de l’Union africaine ont également fermement condamné la reconnaissance, rappelant que le Somaliland reste, selon eux, une partie intégrante du territoire somalien conformément aux principes de l’intégrité territoriale hérités de l’indépendance des États.
Rejet par des organisations internationales
Lors d’une réunion d’urgence, le Conseil de sécurité des Nations unies (UNSC) a vu plusieurs États membres dénoncer l’action israélienne comme illégitime et dangereuse pour la paix régionale. Le représentant de la Somalie a déclaré que la reconnaissance pourrait fragmenter l’État somalien et menacer la stabilité dans la Corne de l’Afrique et au-delà.
Des pays comme le Pakistan, la Chine et l’Afrique du Sud ont réaffirmé le principe que « nul État ne devrait soutenir les mouvements séparatistes d’autres pays pour servir ses propres intérêts géopolitiques ».
Arguments contre la reconnaissance
Les critiques soulignent plusieurs motifs d’inquiétude :
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L’atteinte à la souveraineté somalienne, en dépit du fait que le Somaliland n’a jamais été reconnu officiellement malgré son fonctionnement autonome depuis des décennies.
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Le risque d’instabilité accrue dans la région du Horn of Africa et de la mer Rouge, compte tenu des tensions sécuritaires préexistantes.
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Les avertissements selon lesquels la reconnaissance pourrait ouvrir la porte à des interventions extérieures et encourager d’autres mouvements séparatistes à demander une reconnaissance internationale.
Une réaction globale et des protestations locales
La décision d’Israël a également suscité des protestations populaires, notamment en Somalie, où des centaines de personnes ont manifesté pour défendre l’unité nationale et l’intégrité territoriale. Ces manifestations ont éclaté dans plusieurs villes alors que les dirigeants politiques somaliens ont exigé le retrait immédiat de la reconnaissance israélienne.
Parallèlement, des associations de pays arabes et islamiques, parmi eux la Ligue arabe et l’Organisation de coopération islamique, ont publié des déclarations conjointes rejetant la reconnaissance comme une ingérence inacceptable dans les affaires d’un État souverain.






























