L’Égypte a déclaré vendredi être en contact avec ses partenaires arabes, notamment la Jordanie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, afin de renforcer le rejet régional de tout déplacement des Palestiniens, après que le président américain Donald Trump a suggéré leur départ de Gaza, rapporte Reuters.
Le ministre des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a échangé avec ses homologues de 11 nations, selon un communiqué officiel.
Ces discussions ont réaffirmé « les principes constants de la position arabe sur la cause palestinienne, rejetant toute mesure visant à déplacer le peuple palestinien de sa terre ou à encourager son transfert vers d’autres pays en dehors des territoires palestiniens », précise le communiqué.
Trump a proposé que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza après Israël et transforment l’enclave en une « Riviera du Moyen-Orient » en déplaçant les Palestiniens ailleurs, notamment en Égypte et en Jordanie. Cependant, les nations arabes plaident pour une solution à deux États avec un État palestinien distinct aux côtés d’Israël.
Le déplacement des Palestiniens constituerait « une violation flagrante du droit international, une atteinte aux droits des Palestiniens, une menace pour la sécurité et la stabilité de la région et une remise en cause des opportunités de paix et de coexistence entre les peuples », a souligné l’Égypte.
Au lieu de cela, l’Égypte collabore avec d’autres nations arabes pour reconstruire et nettoyer Gaza après que l’offensive militaire israélienne a dévasté l’enclave en réponse à l’attaque transfrontalière menée par le groupe palestinien Hamas le 7 octobre 2023.
Des sources sécuritaires égyptiennes ont confié à Reuters que la présidence, l’armée et les services de renseignement du pays étaient unis dans leur rejet du plan de Trump, malgré des divergences sur la manière de réagir.
Le président Abdel Fattah Al-Sissi a déclaré que les Égyptiens descendraient dans la rue pour s’opposer au déplacement des Palestiniens.
L’Égypte, allié clé des États-Unis dans la région, a joué un rôle essentiel dans la médiation du cessez-le-feu à Gaza, aux côtés du Qatar et des États-Unis.
