L’ancien ministre israélien de la Défense : « Nous aurions pu faire plus pour les otages »

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L’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré dans une interview accordée à la chaîne israélienne Channel 12 News que « le gouvernement israélien n’a pas tout fait pour libérer les otages » détenus à Gaza. Il a ajouté que l’accord de cessez-le-feu en place aujourd’hui est le même que celui proposé en juillet, mais qu’il a désormais coûté beaucoup plus à Israël. C’est la première fois que Yoav Gallant s’exprime dans une interview depuis son limogeage par le Premier ministre Benjamin Netanyahu en novembre 2024.

L’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a critiqué le gouvernement pour ne pas avoir assuré la libération des otages plus tôt et à de meilleures conditions.

Dans une interview accordée à la chaîne israélienne Channel 12, il a affirmé que les responsables israéliens n’avaient pas épuisé toutes les options disponibles pour ramener les otages chez eux.

Lorsqu’on lui a directement demandé si le gouvernement avait fait tout son possible pour les récupérer, Yoav Gallant a répondu : « Je ne pense pas. Nous aurions pu ramener plus d’otages plus tôt et à moindre coût. »

Il a également affirmé que le gouvernement avait eu l’opportunité de négocier dès avril ou juillet le même accord qu’il a récemment accepté. Selon lui, cette version antérieure n’aurait pas inclus la libération de 110 détenus palestiniens condamnés à plusieurs peines de réclusion à perpétuité.

Par ailleurs, Yoav Gallant a imputé le retard dans l’approbation de l’accord aux veto des ministres israéliens des Finances, Bezalel Smotrich, et de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir.

Les déclarations de l’ex-ministre de la Défense risquent d’alimenter les critiques à l’encontre du gouvernement de Benjamin Netanyahu, déjà sous pression en raison de sa gestion des négociations sur les otages et de la crise sécuritaire en cours.

Dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier, Israël a libéré des centaines de prisonniers palestiniens en échange de 18 captifs, dont cinq travailleurs thaïlandais.

D’après le quotidien israélien *Haaretz*, les représentants de la Croix-Rouge se sont dits « en colère » face aux conditions dans lesquelles le dernier groupe de prisonniers palestiniens a été libéré : menottés et conduits les mains derrière la tête.

Contrairement aux détenus palestiniens, visiblement affaiblis, les otages israéliens libérés de Gaza sont apparus en bonne santé, bien habillés et ont reçu des cadeaux à leur sortie.

L’accord de cessez-le-feu a mis fin à la guerre génocidaire d’Israël qui a fait plus de 47 500 morts et laissé Gaza en ruines. L’offensive israélienne a également causé la disparition de plus de 11 000 personnes et engendré une crise humanitaire ayant entraîné la mort de nombreux enfants et personnes âgées, dans l’une des pires catastrophes humanitaires mondiales.

En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice pour son offensive contre l’enclave.

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