Google, Paypal et Airbnb sont accusés d’avoir volontairement limité leurs services pour les habitants palestiniens.

Internet n’est plus un espace de démocratie et de liberté depuis bien longtemps. Les gouvernements l’utilisent de plus en plus pour réprimer les dissidents, manipuler les consciences et contrôler l’accès aux informations.

Au cours des deux dernières années, les Palestiniens ont lancé plusieurs campagnes accusant les entreprises technologiques de discrimination et de partialité, avec des hashtags tels que #FBCensorsPalestine (Facebook censure la Palestine) et #PayPalForPalestine (PayPal pour la Palestine).

Saed Habib, 25 ans, s’est inscrit sur une plateforme en ligne pour les freelance qui cherchent du travail à distance. Cette plateforme connecte des clients à des freelances du monde entier pour des services de traduction, de développement Web ou autre.

Le travail à distance semblait être une opportunité en or pour Saed. A Gaza, les taux d’alphabétisation sont parmi les plus élevés de la région, mais le chômage des jeunes atteint près de 60%. Cela est certainement dû au fait que la libre circulation à Gaza n’existe pas et qu’ils ne sont pas autorisé à quitter leur territoire.

La plateforme de paiement en ligne PayPal est très largement utilisée partout dans le monde pour effectuer des transactions monétaires entre les clients et les boutiques ou prestataires de services en utilisant le marché en ligne freelance que Saed a signé.

Cependant PayPal, qui opère dans 202 pays dont le Yémen déchiré par la guerre, n’offre pas ses services aux Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie – tout en les mettant à la disposition des colons israéliens vivant dans le même territoire et utilisant la même monnaie.

Un paradoxe qui mène les entrepreneurs palestiniens à lancer une campagne en 2016 demandant à l’entreprise de déployer ses services aux Palestiniens et de stopper cette « situation discriminatoire », sous le hashtag #PayPalForPalestine.

Les clients ne veulent pas utiliser des sociétés de transfert d’argent comme Western Union ou MoneyGram, où ils devraient aller physiquement à un bureau et payer en espèces.

Une situation inacceptable qui empêche les freelances de travailler et de gagner de l’argent.

Paypal déclare à ce sujet :

Alors que nous n’avons rien à annoncer dans un avenir immédiat, nous travaillons continuellement à développer des partenariats stratégiques

Airbnb est également dans la tourmente après la campagne « Stolen Homes » (Maisons Volées) qui a récemment ciblé la plateforme. Cette dernière a été utilisée pour mettre en location des maisons de vacances situées dans des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée sans les identifier comme telles.

Sans oublier Google Maps qui raye de la carte le nom de la Palestine en écrivant Israël. Une pétition a été lancée demandant à Google de mettre la Palestine sur la carte en mars 2016 :

La reconnaissance de la Palestine par Google pourrait même s’avérer aussi importante que la reconnaissance par des organisations comme l’ONU.

Pétition qui n’a pas totalement fonctionné puisque le nom d’Israël est toujours inscrit sur la carte. Néanmoins plusieurs villes Palestiniennes ont été mises à jour et apparaissent sur l’outil de Google.

Après la colonisation, les chaînes invisibles d’Internet entravent la liberté des Palestiniens. Ces multinationales sont-elles sous l’influence par certaines forces politiques ?

Qui sont les vrais décisionnaires derrière les censures de Facebook, YouTube, Google, Airbnb, PayPal et bien d’autres envers les Palestiniens ?

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