Quelques mois après son investiture, Emmanuel Macron a pris de l’assurance au point où il accumule les bourdes sans vraiment se préoccuper des conséquences.
Lors de sa première visite en Algérie en tant que chef d’Etat, Emmanuel Macron a tenu à prouver aux Algériens qu’entre la France et l’Algérie c’est une longue histoire d’amitié et de fraternité. Il a donc pris un bain de foule dans la capitale algérienne, heureux d’être acclamé par les Algérois.

Alors qu’il savoure ce moment, un jeune algérien l’interpelle pour lui rappeler un passé honteux que la France peine à faire oublier.
Le jeune homme lui dit que la France devrait « assumer son passé colonial ». Le président français qui pensait que sa visite algérienne passerait comme une lettre à la poste ne cache pas son agacement et répond : « ça fait longtemps qu’elle l’a assumé ». Une affirmation qui ne semble pas satisfaire son interlocuteur qui reproche au chef de l’Etat d’esquiver la question.
« Qui évite quoi ? J’évite de venir vous voir ? (…) On a cette histoire entre nous, mais moi j’en suis pas prisonnier », lui lance alors le président avant de lui demander son âge. Lorsque le jeune homme répond « 25 ans

», la réponse cinglante de Macron ne se fait pas attendre : « Mais vous n’avez jamais connu la colonisation ! Qu’est-ce que vous venez m’embrouiller avec ça ? Vous, votre génération, elle doit regarder l’avenir. »

Mais le jeune algérien ne se laisse pas intimider par la fermeté du président et renchérit aussitôt :
« Monsieur, je ne l’ai pas connue, mais mes grands-parents l’ont connue », ce à quoi répond Emmanuel Macron. « Je sais, c’est pour ça qu’il faut reconnaître, mais la jeunesse algérienne, elle ne peut pas toujours regarder son passé. Elle doit aussi ouvrir une page d’avenir. Arrêtez. Votre génération, elle doit regarder l’avenir, elle doit construire. Ce que vous vivez au quotidien, ce n’est pas le passé d’avant 1962 ».
Une réponse qui tranche avec sa déclaration de février 2017 au moment où il n’était encore que candidat à la présidentielle :
« La colonisation fait partie de l’histoire française. C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes ».

La colonisation se regarde plus facilement en face lorsque l’on est simple candidat, mais une fois arrivé au sommet elle semble soudain plus difficile à assumer.

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