Les tensions entre Ankara et Washington s’intensifient. Mardi dernier, le président Recep Tayyip Erdogan a fait face aux critiques des États-Unis sur l’affaire Syrienne de la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) pris par les forces d’Ankara dimanche.

Alors que la Turquie considère cette milice comme un groupe terroriste, les États-Unis ont contribué à l’armement et l’entraînement des combattants kurdes dans lesquels ils voient une force locale efficace pour affronter les jihadistes du groupe État islamique (EI).

Lors d’un discours à Ankara le président turc a répondu aux critiques américaines en disant :

« Où étiez-vous lorsque nous vous avons fait part de nos préoccupations à nous, lorsque nous vous avons proposé d’éliminer les terroristes ensemble? »[…] »Si nous sommes votre partenaire stratégique, alors vous devez nous respecter, vous devez marcher à nos côtés ».[…] »D’un côté, vous dites que la Turquie est votre partenaire stratégique et, de l’autre, vous collaborez avec les terroristes ».

Il ajoute :

« Vous avez essayé de nous rouler », a-t-il accusé. « Nous avons voulu vous acheter des armes, vous n’avez pas voulu. Mais vous avez donné des armes et des munitions gratuitement aux terroristes. Quel genre de partenariat est-ce là? », a-t-il poursuivi.

Face à la position américaine ambivalente, Erdogan demande aux Etats-Unis de « respecter » la Turquie et assure lundi qu’il continuera l’opération contre les YPG au nord de la Syrie dont la ville de Minbej où est déployés des centaines de militaires américains.

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