Les Palestiniens ont-ils raison de s’inquiéter de cette nouvelle amitié affichée publiquement entre l’état hébreu et certains pays du Golfe ?
Il semblerait que les milliers de morts et les dizaines de milliers de blessés Palestiniens aient été relégués aux oubliettes le temps d’une visite amicale entre plusieurs ministres israéliens et les dirigeants arabes du Golfe.
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu est arrivé à la tête d’une délégation composée du chef du Mossad et du chef du Conseil national de sécurité du régime de Tel-Aviv, au Sultanat d’Oman.

Reçue en grande pompe par le sultan Qabous lui-même en son palais de Muscat, la délégation israélienne avait de quoi être fière et ne s’est d’ailleurs pas fait prier pour médiatiser largement cet instant historique.
Affichant un sourire radieux, «Bibi», accompagné de son épouse Sara, s’est laissé guider par le sultan à travers les salles du palais. Souffrant d’une grave maladie, le sultan Qabous n’apparaissait plus en public depuis très longtemps, du moins jusqu’à l’arrivée du premier ministre israélien, qu’il a accueilli avec ferveur.

Autre figure emblématique de l’état hébreu, la ministre de la Culture et des Sports, Miri Regev. Celle-là même qui a débarqué au festival de Cannes, l’année dernière, affublée d’une robe ornée d’un dessin de Jérusalem «capitale éternelle d’Israël» et qui a appelé à tuer toutes les mères Palestiniennes.
Miri Regev a été, à son tour, accueillie à bras ouverts à la mosquée Cheikh Zayed d’Abu Dhabi.
Ces visites, largement commentées sur les réseaux sociaux et par les médias internationaux, ont suscité une vague d’indignation dans les pays arabes.
La ministre israélienne était accompagnée de l’équipe nationale de judo qui a participé au Grand Chelem d’Abu Dhabi où le judoka israélien, Sagi Mulki a reçu une médaille d’or, faisant retentir pour l’occasion, l’hymne israélien pour la première fois dans un pays arabe.

Cette «normalisation» avec l’Etat hébreu a de quoi surprendre alors que le régime sioniste rejette catégoriquement toute idée d’un Etat Palestinien et que l’oppression du peuple Palestinien se poursuit dans l’indifférence générale.
Cette amitié aussi soudaine qu’étonnante, s’expliquerait par le souhait, des pays du Golfe et de l’état hébreu, de contrer leur ennemi commun, l’Iran.
Les pétromonarchies ont apparemment fait le choix de s’allier au régime israélien au détriment de la population Palestinienne.
« Israël rit dans trois capitales arabes et tue trois enfants palestiniens », a titré à sa Une, Palestine Info, après la mort de trois enfants dans un raid israélien.

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Miri Regev

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