Parmi les épouses du Prophète (salAllâhou ‘alayhi wa salam), Khadija et Aïcha (radhiAllâhou ’anhoum) sont celles qui furent de loin ses préférées.

Longtemps après la mort de Khadija, le Prophète (salAllâhou ‘alayhi wa salam) nourrira à son égard une affection particulière qui attristera parfois Aïcha (radhiAllâhou ’anha). Celle-ci nous apprend que le Messager d’Allah (salAllâhou ‘alayhi wa salam) continuait à partager ses biens avec les amis de Khadija, par exemple lorsqu’il sacrifiait un mouton.

Aïcha (radhiAllâhou ’anha) raconte :

Je n’ai jamais été jalouse d’une autre épouse du Prophète (radhiAllâhou ’anha), comme j’ai été jalouse de Khadidja. Je ne l’ai jamais vue mais le Prophète (salAllâhou ‘alayhi wa salam), pensait souvent à elle. S’il abattait une chèvre, il en envoyait des morceaux aux amis de Khadidja. Une fois j’ai dit au Prophète (salAllâhou ‘alayhi wa salam) : « C’est comme si dans le monde il n’y avait comme femme que Khadidja ! » Il m’a répondu : « Elle avait telle et telle qualités. Et j’ai eu d’elle des enfants. » (rapporté par Boukhari et Muslim).

Aïcha (radhiAllâhou ’anha) est élevée par son père Abou Bakr (radhiAllâhou ’anhou) qui était considérablement aimé et respecté car il était un homme de grande connaissance, de bonnes manières et d’agréable compagnie. De plus, il était l’ami le plus proche du noble Prophète (radhiAllâhou ’anha) qui leur rendait fréquemment visite dès les premiers jours de sa mission.

Dans sa jeunesse, déjà connue pour sa grande beauté et sa mémoire extraordinaire, elle s’attire l’affection et l’attention du Prophète (radhiAllâhou ’anha). Elle devient la femme du Prophète (salAllâhou ‘alayhi wa salam) à Makkah, mais ira vivre auprès de lui qu’après l’émigration à Médine.

Durant son mariage, elle passe le plus clair de son temps à étudier et à mémoriser la révélation, son savoir fut déterminant pour la propagation de l’Islam.
Elle était beaucoup plus instruite que les hommes de l’époque et vécut près de 50 ans après la mort du Messager d’Allah (salAllâhou ‘alayhi wa salam). Les compagnons du Prophète (salAllâhou ‘alayhi wa salam) lui rendaient régulièrement visite lorsqu’ils avaient un doute sur un sujet précis.

Abu Musa al-Ashari dit dans une autre tradition :

Jamais Aïcha ne nous a mal informés sur la solution à un problème sur lequel nous avions des doutes. (Sirat-I-Aisha, sous l’autorité de Trimidhi, P. 163)

Urwah bin Az-Zubair dit à son sujet :

Je n’ai jamais trouvé quelqu’un d’aussi versée (qu’Aïcha) dans la connaissance du Coran, du licite, de l’illicite, de la généalogie (Ilmul-Ansab) et de la poésie arabe. C’est pourquoi même les compagnons les plus sages consultaient Aïcha pour résoudre des sujets complexes. (Jala-ul-Afham par Ibn Qaiyem et Ibn Sa’ad, Vol.2, P.26)

Mais les compagnons du Prophète n’étaient pas les seuls à respecter ses enseignements, les hommes et les femmes de l’époque venaient de partout pour l’entendre.

L’affection du Prophète (salAllâhou ‘alayhi wa salam) pour Aicha dura jusqu’au dernier jour de sa vie. Alors qu’il est affaibli par la maladie, il ne sort plus de chez lui et demeure auprès d’Aïcha à la suggestion de ses épouses. Il meurt et sera enterré dans le sol de la chambre d’Aïcha près du lit où il rendit l’âme.

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