Charlie hebdo, le journal satirique qui a chèrement payé son droit à la caricature satirique, qui a réuni des millions de personnes pour revendiquer la liberté d’expression, qui a imprimé « le jour d’ après » plus de 7 millions d’exemplaires du N°1 Charlie Hebdo, est celui qui, aujourd’hui, par la voix de son avocat s’oppose à la parution d’un pastiche intitulé « Charpie Hebdo ».

Julien Saint-Guillaume le directeur de la rédaction du « Connard » ne décolère pas. Richard Malka, l’avocat du célèbre hebdomadaire a signifié par lettre recommandée à Sonora Media, la société éditrice du « Connard », l’interdiction de lancer un nouveau titre baptisé « Charpie hebdo ».

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Ce pastiche de l’hebdomadaire satirique semble plus proche de l’indécence que de la satire pour Maître Malka. « Dans ce contexte, le titre Charpie Hebdo évoque évidemment de manière directe ces événements (attentats contre Charlie Hebdo) et les victimes, ce qui nous semble parfaitement indécent, étant précisé qu’il ne saurait revêtir un quelconque caractère humoristique, dépassant largement ‘les lois du genre’ de l’humour satirique acceptable », a-t-il déclaré.

L’avocat va plus loin et accuse les pasticheurs de vouloir s’enrichir sur le dos de Charlie Hebdo. Dans un extrait du courrier publié par le « Connard », on peut y lire : « (…) La vocation de votre journal Charpie Hebdo s’inscrirait, à l’évidence, dans une démarche purement opportuniste et mercantile, exclusive de toute intention humoristique ».

Pourtant, s’étonne la rédaction du « Connard », la question de lancer le pastiche de Charlie Hebdo avait bien été débattue, mais abandonnée aussi tôt. Interrogé sur le sujet par Les Inrocks, Stéphane de Rosnay associé à la société Sonora Media, ne s’explique toujours pas la réaction de Maître Malka.

« L’idée a été émise le 19 janvier et le lendemain nous prenions la décision de l’abandonner, préférant nous consacrer à nos journaux déjà existants ».
Pour faire face à cet « affront », Stéphane de Rosnay exprime l’idée de publier « un jour » Charpie Hebdo. « On va le publier finalement parce qu’il est honteux d’interdire un pastiche qui n’est même pas conçu. Il n’y a pas de meilleur hommage que le pastiche. En général ils sont lus par des gens qui aiment bien l’original. C’est le symbole par excellence de la liberté de la presse ».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la liberté d’expression ne fait pas l’unanimité quelques semaines après l’avoir martelé sur tous les tons.

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