
La manifestation, organisée par IfNotNow, un groupe juif américain anti-occupation, a commencé plus tôt à Columbus Circle, rassemblant des centaines de personnes sous la bannière : « Trump : les Juifs disent stop ».
Le rassemblement appelait à une fin immédiate de la guerre à Gaza, exigeant que le gouvernement américain fasse pression sur « Israël » pour qu’il autorise l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire, où les responsables de la santé continuent de signaler des décès dus à la famine et à la malnutrition.
« Ne mâchons pas nos mots, le blocus de Gaza par « Israël » est une politique de nettoyage ethnique par la famine de masse forcée », a déclaré Morriah Kaplan, directrice exécutive par intérim d’IfNotNow.
« C’est une atteinte insupportable, indicible, impensable à notre humanité commune, et ceux qui l’orchestrent utilisent nos symboles, notre langue et nos traditions juives pour le défendre et le justifier », a-t-elle ajouté.
« C’est pourquoi je suis encouragée de voir autant de Juifs et d’organisations juives se rassembler aujourd’hui pour dire d’une seule voix que nous nous opposons à ces atrocités, non pas en dépit de notre judaïsme, mais pour beaucoup d’entre nous, à cause de lui. »
Kaplan a appelé le gouvernement américain à user de son influence pour mettre fin aux attaques en cours :
« Il faut que notre gouvernement utilise son pouvoir pour mettre un terme à ces horreurs. »
Les manifestants brandissaient des pancartes telles que : « stop au nettoyage ethnique », « plus jamais, c’est maintenant », « stop à la famine à Gaza », et « pas en notre nom ».
Parmi les intervenants figuraient Ruth Messinger, la rabbin Jill Jacobs, directrice de T’ruah, et Brad Lander, contrôleur de la ville de New York.
Lily Greenberg Call, ancienne assistante spéciale du chef de cabinet au Département de l’Intérieur des États-Unis, était également présente. Elle avait publiquement démissionné en mai 2024 en protestation contre le soutien inconditionnel de l’administration Biden à « Israël » dans la guerre à Gaza.
« J’ai été la première, et malheureusement la seule responsable juive à démissionner publiquement », a-t-elle confié au Guardian. Elle a remarqué que de nouveaux visages rejoignaient le mouvement :
« Quelque chose est en train de changer. »
« Se mobiliser est crucial, et notre rôle en tant qu’Américains – surtout lorsque nos impôts financent cette guerre – nous oblige, en particulier en tant que Juifs américains, à nous opposer à ce qui se fait en notre nom. »
Aux alentours de 20 h, les manifestants se sont dirigés vers le Trump International Hotel, où ils se sont assis dans la rue en chantant et scandant des slogans. Environ 15 minutes plus tard, la police de New York a commencé à arrêter les manifestants pour avoir bloqué la voie publique.
Vers 21 h, au moins 40 personnes avaient été arrêtées, selon The Guardian. Les manifestants interpellés ont été conduits dans des fourgons de police, tandis que le reste de la foule se dispersait.
Dans un communiqué publié après les arrestations, IfNotNow a décrit l’action comme :
*« la coalition la plus large de la communauté juive contre les atrocités à Gaza depuis deux ans », affirmant représenter *la majorité des Juifs américains indignés par les actions de l’occupation israélienne. »



























