
La guerre israélienne contre Gaza suscite une montée « terrifiante » de la haine islamophobe en Australie, rapporte Anadolu.
« La guerre à Gaza a déclenché une montée terrifiante de l’antisémitisme, du racisme anti-arabe, du racisme anti-palestinien et de la haine islamophobe. Mentionner ces différentes formes de racisme ne signifie pas les assimiler. En évoquer une ne nie pas l’existence des autres », a déclaré le Commissaire australien à la lutte contre la discrimination raciale, Giridharan Sivaraman, selon un rapport publié jeudi par SBS News.
S’exprimant au National Press Club mercredi, Giridharan Sivaraman a appelé à une action gouvernementale empreinte de « véritable engagement et de volonté politique » pour combattre la discrimination raciale en Australie, qui compte plus de 800 000 musulmans, faisant de l’islam la deuxième religion du pays.
Ses propos interviennent après une décision rendue le mois dernier par la Cour fédérale, confirmant que la critique politique d’Israël aussi virulente soit-elle ne vise pas nécessairement les Juifs en tant que groupe.
Giridharan Sivaraman a également critiqué « certaines approches gouvernementales » qui ont, selon lui, parfois opposé des communautés les unes aux autres.
« Lorsqu’il s’agit de solutions contre le racisme, si l’on travaille uniquement avec une communauté en excluant une autre, on ne trouve pas de solutions bénéfiques à tous. Les autres communautés ont alors le sentiment de ne pas être vues, de ne pas être entendues, et que leur souffrance n’est pas reconnue. Cela crée une méfiance envers le gouvernement, et entre les communautés elles-mêmes », a-t-il déclaré.
En dépit de la montée de la haine islamophobe, la pression s’intensifie sur le gouvernement travailliste du Premier ministre Anthony Albanese pour qu’il reconnaisse officiellement un État palestinien indépendant.
Selon un sondage récent mené par DemosAU, 45 % des Australiens soutiennent désormais la reconnaissance d’un État palestinien, contre 35 % dans une enquête précédente menée en mai de l’année dernière.
Israël fait face à une indignation croissante face à sa guerre destructrice à Gaza, où plus de 61 000 personnes ont été tuées depuis octobre 2023. La campagne militaire a ravagé l’enclave et l’a poussée au bord de la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de sa guerre contre l’enclave.



























