Les licenciements chez Microsoft provoquent l’indignation en raison du rôle de l’entreprise dans le programme de bombardements à Gaza.

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Issy-les-Moulineaux, France – 25 mai 2024 : Bâtiment principal du siège de Microsoft à Issy, près de Paris, en France.

Microsoft a licencié quatre employés ayant participé à des manifestations contre le soutien présumé de l’entreprise à l’armée israélienne durant ses opérations en cours à Gaza. Les services cloud Azure de Microsoft font récemment l’objet de vives critiques, des rapports indiquant qu’ils seraient utilisés dans des programmes de ciblage militaire et de surveillance de masse.

Microsoft a confirmé mercredi avoir licencié deux employés pour « violations graves de la politique de l’entreprise », selon CNBC. La société a déclaré que le fait d’entrer dans le bureau de Brad Smith, vice-président et président de Microsoft, lors d’une manifestation au siège, était « non autorisé et inacceptable ».

Deux autres employés, Nasreen Jaradat et Julius Chan, ont également été licenciés jeudi. Ils avaient récemment participé à un sit-in et à des campements devant le siège de Microsoft dans l’État de Washington.

Le collectif “No Tech for Apartheid Azure”, organisateur des protestations, a dénoncé ces licenciements et accusé Microsoft de complicité dans des violations des droits humains. Le groupe a affirmé dans un communiqué qu’Anna Hattl et Ricky Famili avaient appris leur licenciement par des messages vocaux.

Le collectif demande à Microsoft de mettre fin à ses contrats avec Israël et de verser des compensations aux Palestiniens pour les outils et technologies fournis à l’armée dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.

Le rôle d’Azure dans les opérations militaires

Après plusieurs enquêtes ayant révélé que la plateforme cloud Azure de Microsoft était liée à des programmes militaires israéliens, celle-ci fait l’objet d’un examen de plus en plus poussé.

Une enquête conjointe menée par The Guardian, +972 Magazine et Local Call a montré qu’une unité de surveillance de l’armée israélienne utilisait les systèmes Azure pour stocker des enregistrements de nombreux appels téléphoniques effectués par des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie.

Une autre enquête de l’Associated Press, réalisée plus tôt cette année, a également révélé que l’armée israélienne utilisait les modèles OpenAI de Microsoft dans un programme de ciblage basé sur l’IA, destiné à choisir les lieux à bombarder à Gaza et dans le sud du Liban.

De plus en plus de manifestations et d’arrestations

Ces licenciements sont intervenus peu de temps après une grande manifestation organisée mardi devant le siège de Microsoft. Des employés actuels et anciens, ainsi que des militants et des soutiens, se sont réunis pour dénoncer le soutien présumé de l’entreprise à l’armée israélienne.

Au cours de la manifestation, les autorités américaines ont arrêté sept personnes, dont Anna Hatt et Ricky Famili. Les cinq autres interpellés étaient soit d’anciens employés de Microsoft, soit des militants extérieurs à l’entreprise.

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