Israël détient un nombre record d’otages palestiniens, rapporte une organisation de défense des droits humains

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Des manifestants palestiniens participent à une protestation en solidarité avec les prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes, à Naplouse, en Cisjordanie, le 13 mai 2025.

En septembre 2025, les autorités d’occupation israéliennes détiennent 11 040 otages palestiniens, dont 3 577 en détention administrative, emprisonnés sans inculpation ni procès, selon des chiffres publiés mardi par l’organisation israélienne de défense des droits humains HaMoked.

Le rapport, fondé sur des données officielles du Service pénitentiaire israélien, montre que parmi les détenus se trouvent 1 450 otages condamnés, 3 351 détenus en attente de jugement et 2 662 Palestiniens classés comme « combattants illégaux ».

HaMoked a confirmé que des milliers de ces arrestations ont eu lieu durant la guerre d’extermination en cours contre la bande de Gaza assiégée, lancée en octobre 2023. Après le début de la guerre, les autorités d’occupation israéliennes ont pris une décision générale déclarant que tous les Palestiniens arrêtés à Gaza seraient considérés comme des « combattants illégaux ».

Cette classification, en vertu de la loi israélienne, permet à l’occupation d’arrêter et de détenir indéfiniment des Palestiniens sans acte d’accusation, procès ni procédure régulière, sur la base de dossiers secrets préparés par les services de sécurité. Elle prive effectivement les détenus de droits juridiques fondamentaux et les laisse à la merci d’ordres militaires arbitraires.

Parallèlement, le système de détention administrative de l’occupation autorise l’emprisonnement de Palestiniens par périodes renouvelables de six mois sous prétexte de « raisons de sécurité », même en l’absence de preuves suffisantes pour engager des poursuites devant un tribunal.

Condamnations internationales

Les organisations de défense des droits humains ont à plusieurs reprises condamné les politiques de détention d’Israël. Amnesty International et Human Rights Watch qualifient la détention administrative de forme d’emprisonnement arbitraire, utilisée systématiquement contre les Palestiniens en violation du droit international humanitaire.

Les Nations Unies ont également appelé Israël à mettre fin à son recours massif à la détention administrative, soulignant qu’elle équivaut à une punition collective et viole les Conventions de Genève.

Malgré ces appels, le nombre d’otages palestiniens a atteint un niveau record, reflétant, selon les organisations de défense des droits humains, la volonté délibérée d’Israël d’utiliser l’incarcération de masse comme outil d’oppression, de contrôle et d’intimidation contre le peuple palestinien.

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