Le président colombien Gustavo Petro annonce l’expulsion des diplomates israéliens après l’interception de la flottille humanitaire vers Gaza.
Gustavo Petro, président de Colombie, annonce l’expulsion des diplomates israéliens après l’arrestation de citoyens colombiens sur la flottille vers Gaza.

Le président colombien Gustavo Petro a ordonné, mercredi, l’expulsion des derniers diplomates israéliens présents dans le pays. Cette décision radicale intervient après l’interception de la Flotille Global Sumud, qui tentait d’acheminer de l’aide humanitaire vers Gaza. Deux citoyennes colombiennes, arrêtées à bord d’un des navires, figurent parmi les centaines d’activistes détenus par l’armée israélienne.

Une réaction immédiate de Bogotá

« Israël a détenu deux Colombiennes dans les eaux internationales », a déclaré Petro, en exigeant leur libération sans condition. Le chef de l’État a également demandé la suspension des accords commerciaux avec Israël. Cette action renforce la rupture diplomatique déjà amorcée l’an dernier. En effet, seuls quatre diplomates israéliens se trouvaient encore à Bogotá après la décision du gouvernement de rompre les relations bilatérales en 2024.

Le ministère colombien des Affaires étrangères a dénoncé ce qu’il qualifie de “kidnapping”. Ceci est une violation flagrante du droit international et des Conventions de Genève. Dans son communiqué, il a précisé que les deux femmes arrêtées, Luna Barreto et Manuela Bedoya, faisaient partie de la flottille internationale.

Appel à une mobilisation mondiale

Bogotá a également réclamé la libération de l’ensemble des militants détenus. La capitale colombienne appelle à une action urgente et coordonnée de plusieurs gouvernements. Le ministère a mentionné l’Espagne, le Brésil, l’Irlande, l’Afrique du Sud, la Turquie, le Pakistan, le Mexique et une dizaine d’autres pays. Ces pays comptent des ressortissants participant à la mission.

La flottille, composée de dizaines de navires, avait pour objectif d’acheminer nourriture et médicaments à Gaza. Elle visait aussi à sensibiliser l’opinion mondiale à la crise humanitaire et à rappeler l’urgence d’un cessez-le-feu.

Une fracture diplomatique assumée

Avec cette expulsion, la Colombie confirme sa volonté de se placer en opposition frontale à la politique israélienne à Gaza. Petro, qui a multiplié les critiques contre Tel-Aviv depuis le début de la guerre en octobre 2023, se pose désormais comme l’un des dirigeants latino-américains les plus hostiles à Israël.

Pour Bogotá, la défense des citoyennes arrêtées et la dénonciation du blocus de Gaza s’inscrivent dans une logique plus large. C’est celle d’un positionnement clair contre ce que la diplomatie colombienne décrit comme des violations systématiques du droit humanitaire international.

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